Le Collectif des enseignants-chercheurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a tenu sa première assemblée générale, samedi dernier, dans l’enceinte de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). Au cours de ces assises, les enseignants-chercheurs ont discuté de certaines préoccupations liées au bureau du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SNESUP), dont le mandat est arrivé à terme. Le mandat de l’actuel bureau a expiré depuis 2012, mais jusque-là aucun congrès n’a été organisé pour la mise en place d’une nouvelle équipe. Le Collectif des enseignants-chercheurs s’accommode mal de cette situation et réclame le renouvellement du bureau. Samedi dernier, certains enseignants-chercheurs ont rappelé que l’article 5 du règlement intérieur du SNESUP stipule que «le congrès est convoqué tous les trois ans par le Comité exécutif national (CEN), alors que le dernier congrès remonte à mai 2009.
Il est aussi reproché au secrétaire général du SNESUP «son incapacité à faire aboutir les revendications de l’organisation syndicale». Le Collectif des enseignants-chercheurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entend remettre sur le tapis certaines revendications, notamment l’article 66 de la Loi N°2017-036 PRM du 27 septembre 2017 qui stipule aussi que toute valorisation des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique d’office aux enseignants-chercheurs de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il réclame donc l’harmonisation de la grille des enseignants avec leurs collègues de la sous-région.
Ce n’est pas tout, le Collectif des enseignants chercheurs souhaite également l’application de l’article 11 de la Loi N°2017-036 PRM du 27 septembre 2017 qui traite du recrutement, chaque année, pour les établissements d’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique des enseignants-chercheurs en fonction des postes prévus et budgétairement autorisés par le ministre en charge de l’Enseignement supérieur.
Certains enseignants ont proposé la refondation du SNESUP et l’organisation d’un congrès ordinaire. Après des débats houleux, ils ont finalement mis en place un comité stratégique de réflexion et de pilotage pour insuffler un nouveau dynamisme au SNESUP. Concernant le prochain congrès ordinaire, il devrait avoir lieu en octobre. Sékou Amadou Traoré, enseignant à l’Université de Ségou, qui présidait les assisses a expliqué que le bureau dirigé par Dr Abdou Mallé est illégal. Il a invité ses collègues à s’unir pour la cause des enseignants et la réussite du prochain congrès.
Sidi Y. WAGUÉ
Source : L’ESSOR