17 mars 2008-17 mars 2018, la Coalition malienne des défenseurs des droits humains (COMADDH) a 10 ans. Les activités de la célébration de ce 10e anniversaire ont été lancées, le samedi 17 mars, à travers une conférence de presse, au siège de l’organisation à Médina-Coura. La conférence était animée par le président de la COMADDH, Mohamed El Moctar Mahamar MAIGA, en présence de plusieurs membres.
Le président a affirmé que ce 10e anniversaire sera marqué par plusieurs activités pour rafraichir les mémoires sur les progrès et les difficultés et informer sur les perspectives. Il a rappelé qu’au moment de la création de la COMADDH, le Mali sur l’échiquier international était reconnu comme un pays de droits. C’est la raison pour laquelle, dit-il, tout le monde disait qu’il n’y avait pas de problème de droits humains et l’organisation ne bénéficiait pas de l’intérêt approprié.
« La COMADDH est née des recommandations de la conférence sous régionale tenue à Dakar en mai 2005. De 22 organisations au début de sa création, la COMADDH compte aujourd’hui 121 organisations membres. Son objectif est de faire en sorte que le Mali soit une nation des droits humains », a affirmé Mohamed El Moctar Mahamar MAIGA.
M. MAIGA a affirmé qu’au cours de cette première décennie, le montant engagé par la COMADDH auprès des Partenaires techniques et financiers, des membres et des personnes de bonne volonté s’élève à 2 milliards de FCFA. Ce qui, dit-il, a permis à l’organisation de contribuer au respect des droits des humains au Mali.
Comme acquis, le conférencier a informé que leur organisation travaillait à produire annuellement un rapport sur la situation des droits humains. Aussi, ajoute-t-il, elle produit semestriellement un rapport sur la situation des défenseurs des droits humains qui est partagé avec la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Aux dires de M. MAIGA, un autre acquis durant la décennie, est le fait d’avoir contribué à améliorer l’environnement des droits humains au Mali. Selon lui, la COMADDH a fait le plaidoyer pour l’adoption d’un certain nombre de textes. Parmi ces textes, il a souligné l’adoption de la Loi sur les défenseurs des droits humains ; le portage de la Justice transitionnelle (un mécanisme qui aide à renforcer la justice classique, à renforcer les mécanismes traditionnels et à faire en sorte que les différents manquements aux droits humains connus dans le pays puissent être traités avec le maximum de diligence) ; aider à l’élaboration d’un guide de formation sur la justice transitionnelle ; la formation des formateurs, des facilitateurs et des éducateurs.
« Nous avons aussi amélioré nos outils de travail pour animer les formations. Nous disposons des ressources humaines bien formées qui maitrisent leurs thématiques. En matière de gouvernance, le Comité national d’animation et le commissariat national au compte ont été créés », a affirmé le président de la COMADDH.
Avec les acquis engrangés durant cette première décennie, M. MAIGA dira que la COMADDH est une organisation que l’on peut faire confiance pour aider à faire des droits humains, de la démocratie, de l’état de droit, de la question du genre des réalités tangibles pour la population malienne.
Le président a déclaré que la COMADDH avait bénéficié du soutien de plusieurs partenaires pour atteindre ces résultats. Il a cité entre autres le Service international des droits de l’homme, le Programme des Nations unies pour le développement, le projet JUPREC, l’ONG protection internationale… A ceux-ci, s’ajoutent les partenaires au Mali, singulièrement les départements ministériels en charge de la Justice et des Droits de l’homme.
PAR MODIBO KONE
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