Le climat sociopolitique s’est dégradé suite à l’appel à la désobéissance civile du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). Depuis le vendredi 10 juillet dernier, Bamako est à feu et à sang. Les violences ont entrainé des pertes en vies humaines, des destructions d’édifices publics, des pillages et saccages de biens publics et privés.
Pour une sortie rapide de crise, il faut entre autres: le rétablissement rapide du dialogue entre les différentes parties prenantes ; la mise en place urgente d’un comité de restreint de réflexion par le Président de la République qui sera composé de trois (3) membres de la majorité présidentielle, trois (3) du M5-RFP, trois (3) de l’opposition, deux (2) du Haut conseil islamique du Mali (Hcim),deux (2) des Églises du Mali, un membre de la notabilité de Bamako, deux (2) de la société civile, un (1) du Conseil national de la jeunesse (Cnj), un du Barreau malien, un de la Cafo, un du Réseau des communicateurs traditionnels (Recotrad), trois (3) experts/facilitateurs.
Le comité, sur la base des différentes revendications, fera des propositions concrètes et pratiques de sortie de crise au président de la République. Le président prendra des mesures immédiates suivant un chronogramme bien défini et sur la base des différentes propositions du comité qui lui seront faites dans le respect de la constitution de 1992.
Il faut également la suspension immédiate de l’appel à la désobéissance civile du M5-RFP et la libération immédiate et sans condition des responsables détenus dudit mouvement ; la définition du chronogramme d’activités du comité et des mesures qui seront prises ; diligenter les enquêtes pour situer les responsabilités face aux actes de vandalisme perpétrées le vendredi 10 juillet ; identifier et mettre en place un plan de dédommagement rapide des personnes victimes des actes de vandalismes (agent Ortm, station d’essence, etc.).
Assoumane A. Maiga
Source: ledemocratre Mali