Confronté depuis 2012 à une crise multidimensionnelle qui menace même les fondements de son existence, le Mali est actuellement plongé dans le tourbillon d’une crise sociopolitique. Un mouvement politico-religieux et de la société civile dénommé ‘’ Mouvement du 05 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ‘’ demande la démission pure et simple du président de la République IBK et de son régime.
Pour y arriver, les membres du dudit mouvement ont appelé à la désobéissance civile ce vendredi 10 juillet lors de leur 3ème meeting. Suite à ces manifestations et aux ripostes des forces de sécurité, une vingtaine de personnes sont mortes. Cette situation très tendue qui a mis la capitale malienne à feu et à sang, ne laisse personne indifférent. L’ancien candidat de l’Adema-Pasj à la présidentielle de 2013 et ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Dramane Dembélé, a, sur son compte Facebook, indiqué que son parti, Adema-Pasj, a failli. A l’en croire, « la Ruche aurait dû amener IBK à ne pas avoir du sang sur sa main ».
Selon lui, nous sommes en présence du choc le plus violent depuis la révolution de Mars 1991. « Qu’est-ce qui nous arrive ? Qu’avons-nous fait, s’interroge Dramane Dembélé, ancien ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat d’IBK, qui cite le Cardinal Zerbo.
Avant d’appeler IBK à se ressaisir : « La situation appelle et interpelle. Monsieur le Président, ressaisissez-vous? Je salue le courage politique de la Codem et du Parena. Mon horizon est la Nation malienne ».
Selon le candidat malheureux de l’Adema-Pasj à l’élection présidentielle du 28 juillet 2013, Dramane Dembélé, le peuple souverain est le gardien de l’opinion publique critique et constructive à la fois. « Faisons le sacrifice de rester debout. Résister est une mission sacrée. Les jours paisibles progressivement s’éloignent du cœur des Maliens. Les discours tenus ici et là ne rassurent plus et nous renvoient à l’Etat méprisant et répressif. Je ne crois pas en l’Etat répressif. Je crois en l’Etat qui dialogue », a souhaité Dramane Dembélé.
Avant de poursuivre : « Le challenge est de comprendre, de respecter, de convaincre et d’agir. L’absence d’écoute renvoie à l’image de la marmite qui bout sans que le couvercle laisse le plus petit espace pour évacuer la chaleur ». Et Dramane Dembélé de conclure : « Assurément, le couvercle saute en étant susceptible d’ébouillanter le cordon bleu, en l’occurrence l’élu de son temps. L’écoute est une capacité à aller plus au-delà de nos certitudes ».
Tientigui
Source: ledemocratre Mali