Durant deux jours (11 et 12 avril), le Haut conseil des collectivités était en conclave. Au menu, le rôle et la responsabilité des collectivités face aux changements climatiques ainsi la préservation de la paix et la sécurité dans le Sahel. La cérémonie d’ouverture qui a mobilisé les ministres de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, de la Refondation de l’État ainsi que des représentants de partenaires techniques et financiers, était présidée par Mamadou Satigui Sidibé, président de l’institution.
« Les changements climatiques, faut-il le rappeler, fragilisent la paix, la sécurité et le développement dans le monde en général et dans la région du Liptako-Gourma en particulier. », a affirmé le président dans son discours d’ouverture. Selon lui, le Mali, à l’instar des pays membres du Liptako-Gourma, est exposé aux variations du climat à court terme et aux changements climatiques à long terme à cause de la faible résilience des populations et des multiples conflits violents.
Il a expliqué que la réponse aux changements climatiques anticipées est un défi majeur dans presque tous les domaines de l’activité humaine. D’où la nécessité d’intégrer les aspects liés à la prévention des conflits et au maintien de la paix dans les stratégies de lutte contre les changements climatiques afin qu’ils soient de mieux en mieux perçue et fassent l’objet d’une attention croissante dans les cercles politiques notamment au niveau central et décentralisé.
Pour le président Sidibé, la recrudescence des actes de terrorismes à laquelle assistent le Sahel depuis un certain temps a un fort lien avec les effets néfastes du changement climatique. Aussi, face à l’exacerbation de la crise à laquelle sont confrontés les Etats membres du Liptako-Gourma, un cadre de concertation des parties prenantes et la bonne conjugaison des efforts, des moyens et intelligences s’imposent.
Parlant du thème de l’atelier, Mamadou Satigui Sidibé a souligné que les échanges autour du thème « Climat, paix et sécurité au Sahel : rôle et responsabilité des Collectivités territoriales » va permettre de mieux cerner les interrelations entre climat, paix et sécurité. Ils permettront également d’identifier les rôles et les responsabilités des Collectivités Territoriales dans la prévention et la gestion des conflits locaux qui peuvent dégénérer en insécurité.
Face aux participants venus du Burkina Faso et du Niger, le président a indiqué que le présent atelier fait suite au forum régional sur « Climat, paix et sécurité » tenu à Bamako en novembre 2023 avec l’appui technique et financier du PNUD. Et que c’est l’analyse des objectifs de cet atelier qui ont montré que les changements climatiques concernent tous les axes de développement, politique et socio-économique de la région du Liptako-Gouma dont la question de paix est d’une grande importance.
Ainsi, il a pesté qu’il s’agira au cours de cet atelier de formation et de sensibilisation de deux (02) jours d’identifier les impacts des changements climatiques sur la paix et la sécurité au niveau local, les mécanismes de renforcement des capacités des Collectivités territoriales en matière de gestion des risques climatiques pour une meilleure mise en œuvre des stratégies de résilience.
Partant, Mamadou Satigui Sidibé a soutenu qu’après cet atelier, le Haut Conseil des Collectivités s’engage à vulgariser les recommandations auprès des Collectivités territoriales. A ce titre, il initiera des concertations régionales pour un meilleur partage d’information et de sensibilisation sur le climat, paix et sécurité.
A noter qu’au cours de cet atelier les participants ont eu droit à des Panels qui ont porté sur les thématiques tels que : « Problématique du Climat, paix et sécurité dans l’Espace du Lipatako Gourma » ; « Comment réduire la vulnérabilité des Communautés et leur écosystème » » ; « Les Perspectives d’engagements des Collectivités territoriales pour le Nexus Climat, Paix et Sécurité ».
Amidou Keita