Lutter contre la corruption et la délinquance financière est une mission noble qui mérite l’accompagnement de tout citoyen épris de valeurs, d’équité et de justice sociale. Mais cette lutte devrait-elle toutefois rimer avec l’imposture, l’usurpation et la manipulation ? Comme dit un adage de chez nous : «avant de monter sur l’arbre de la transparence, rassures- toi de ne pas porter un pantalon troué». En terme clair, celui qui veut moraliser la vie publique ne doit souffrir d’aucun soupçon et être irréprochable en tout point de vue, comme on dit : être blanc comme neige.
Notre pays, à l’instar du monde, vit un phénomène bizarre et préoccupant depuis l’éclosion des réseaux sociaux. Ce phénomène se manifeste par la prolifération des contres valeurs et la banalité avec laquelle l’on ment. Certaines personnes se sont spécialisées dans le chantage, l’escroquerie, la fuite en avant. Ils essayent de se donner une stature d’hommes et de femmes publiques et célèbres afin d’échapper à leur vraie nature. Ils ont créé une nouvelle profession celle des « New Dealers » ! C’est-à-dire des tragicomiques, des marchands d’illusions et de nostalgies. Pour cela, il suffit d’être dépourvu de toute moralité, de toute vertu, d’être capable de boire la honte jusqu’à la lie, en un mot d’être sans dignité, sans scrupule et sans vergogne Quel est leur point commun ?
Sans doute la fumisterie, leur amour démesuré pour l’argent et leurs bassesses d’esprit. Pour ces gens sans honneur qui veulent tous devenir des hommes qui ont du succès, et non des hommes qui ont de la valeur, la seule certitude de la vie et qui compte pour eux c’est que : « les fleuves se noient dans la Mer, comme la vertu dans les intérêts. »
Alors pour avoir raison, ils pensent qu’il suffit de parler beaucoup, encore et encore, sinon crier plus fort que les autres, se donner en spectacle, faire le bouffon et le troubadour ! Comme disait François Mitterrand : « l’excès du langage est un procédé coutumier à celui qui veut faire diversion. »
Ces guides spécialisés des nouveaux temps, friands du luxe ostentatoire et de la chair, ont créé une vie de Cour codifiée, se font entretenir par des parrains de la drogue et du pillage économique pour tenter d’inverser les rôles.
Comme Il n’y a pas de mystère qui ne soit un jour révélé, l’un des modèles le plus achevé, je ne dis pas le plus réussi, qui voulait marcher sur l’honneur et la dignité du peuple du Mali est celui du soi-disant Professeur Clément Dembélé.
Cet homme nourrit et entretenu par Mamadou Sinsy Coulibaly président du Conseil National du Patronat malien, lui-même au service de son célébrissime ami l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga.
C’est un secret de polichinelle que Clément est l’homme de mains de cette bande. Il sera pris au sérieux par les Maliens le jour où il osera s’en prendre à ses bienfaiteurs Mamadou Sinsy Coulibaly et Soumeylou Boubeye Maïga.
L’imposture et l’usurpation
De plus en plus, on assiste à une multiplication des interventions médiatiques de ce Clément Dembélé sur le phénomène de la corruption au Mali. À cet effet, l’intéressé s’est autoproclamé président d’un obscur mouvement dit « Plateforme contre la Corruption et le Chômage (PCC) ». Ainsi, cherchant à faire une récupération politique des résultats engrangés par les structures judiciaires dans la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, il s’érige en pseudo-avocat de tous les dossiers objets de dénonciation publique même ceux pris en compte par les rapports du Bureau du Vérificateur Général et ceux dont la justice s’est directement saisie.
Puisqu’il s’agit de lui, voici un homme depuis quelques mois qui fait le tour des plateaux télé et de radio, organise des meetings hebdomadaires à Bamako et à l’intérieur du pays en s’attribuant un faux titre de Professeur.
Selon l’intéressé lui-même, son fameux professorat a été obtenu en France sans préciser ni l’université ni son année d’obtention. Mais notre cher Clément Dembélé a oublié que la France n’est pas le Mali et vice-versa.
Car en France il existe un fichier d’identification nationale de tous ceux qui sont détenteurs d’un diplôme Supérieur.
Nous avions vérifié le cas de notre Clément National dans ce fichier (THÈSES.FR), son nom ne figure nulle part. Et pour dissiper le doute encore, nous avions pris contact avec l’Université de METZ en France (l’université qu’il a fréquentée), aucune trace de son professorat. Comme disait Albert Camus : « un homme est toujours la proie de ses vérités ».
Informé de ces investigations, Clément DEMBÉLÉ a finalement concédé à un journaliste au Mali qu’il n’est pas détenteur de ce titre prestigieux. Avec cet aveu, ce monsieur doit être traduit devant les tribunaux pour FAUX et USAGE de FAUX et USURPATION DE TITRE. Mais hélas !
Comment cet IMPOSTEUR sans vergogne a pu berner beaucoup de Maliens et tenter d’incarner la lutte contre la corruption dans notre pays alors qu’il devrait se trouver en ce moment en prison au nom de la loi et l’ordre ?
Pire encore, au moment où ce manipulateur hors pair vilipendait les députés de la Nation, au motif que ces deniers sont trop payés au regard de leur rendement et que l’État malien est pauvre… ! Ce qui n’est pas d’ailleurs faux.
Cependant, alors qu’il ne cesse de critiquer la gouvernance, le sieur Clément Dembélé est fortement impliqué dans une malversation au niveau des Aéroports Du Mali (ADM) à travers l’attribution frauduleuse de certains contrats de prestations intellectuelles.
En effet, dans un souci de renforcer les capacités du personnel des ADM, la direction de cette société a initié un programme de formation sur la culture d’Entreprise et l’Esprit d’Équipe. Pour la circonstance, le faux professeur Clément Dembélé a été directement désigné sans mise en concurrence conformément aux dispositions du code des marchés publics et des cadres de l’entreprise suivant un premier contrat simplifié sans numéro le 1er mars 2019. Le module de formation a suscité l’intérêt. D’où l’extension graduelle de son enseignement à l’ensemble du personnel des ADM. C’est ainsi qu’un second contrat sans numéro a été signé le 11 mars 2019 avec le même prestataire Clément Dembélé. Ces deux contrats simplifiés d’un montant de 9.900.000 FCFA chacun ont fait l’objet de paiement suivant chèques bancaires pour un montant total de 19.800.000 FCFA dépassant le seuil de passation de marché public par appel d’offres qui est de 15.000.000 FCFA pour les prestations intellectuelles.
Face à cette pratique constituant un fractionnement des dépenses publiques, l’agent comptable des ADM a décidé de s’abstenir du paiement du troisième contrat établi cette fois-ci au nom du Groupe DZ international, dont le même Clément Dembélé est le Directeur Général sous le numéro 042 du 05 juin 2019 pour un montant de 46.530.000 FCFA. Du coup, le président de la plateforme contre la corruption et le chômage dénonce le non-paiement de ce montant.
Selon des sources bien informées, le choix de Clément Dembélé relève d’un favoritisme résultant de ses relations interpersonnelles avec le Président Directeur Général des ADM. En effet, les deux ayant séjourné en France, le faux professeur Clément aurait aidé le responsable des ADM dans ses travaux de recherches académiques. Ainsi, en guise de reconnaissance, ce dernier lui a concédé ses contrats de complaisance en violation des procédures en vigueur et dont les coûts dépassent de loin les coûts raisonnables.
À l’analyse du dossier, il parait évident que Clément Dembélé, qui tente de s’ériger en chantre de la lutte contre la corruption, se révèle être un vulgaire corrompu et corrupteur lui-même. Il a usé de ses relations personnelles et donc de son influence sur le PDG des ADM, qui, se sentant redevable, n’a pas eu le choix que de céder et de tomber dans le piège du favoritisme et du fractionnement des dépenses tout en fixant des coûts préférentiels. Toutes choses contribuant à dilapider les fonds publics pour des formations dont l’opportunité n’a été qu’inopinément perçue jetant dès lors un doute sur la moralité de la dépense.
La manipulation :
Au regard de ces informations ci-dessus, on est en droit de savoir de qui se moque-t-il notre faux professeur ?
Comme dit la Bible : « prends soin de ton nom car il te restera plus longtemps que tout l’or du monde. » L’absence est moins douloureuse que la présence qui se dérobe. On dirait que tout ce qui faisait de nous ce que nous avons été se dégrade et se dénoue.
La pourriture est le laboratoire de la vie selon Karl Marx. « Celui qui innove dans notre tradition une chose qui n’en fait pas partie n’est pas agréé pour son œuvre » (HADITH) la vérité profonde des hommes apparait toujours. Eh oui, Il suffit d’un esprit révolu pour changer le cours des choses. Car «pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien » (Edmund Burke).
Notre faux professeur Clément Dembélé a oublié que la lutte contre la corruption doit être menée dans une démarche crédible et honnête, par des acteurs constants et cohérents. Car la confiance, c’est aussi l’exemplarité, la confiance implique la responsabilité, la constance et la fiabilité. La confiance est le ciment qui préserve l’intégrité de toute entreprise. On fait confiance à des gens cohérents et constants dont on connait les positions et qui s’y tiennent.
Or cela n’est pas le cas de notre troubadour, hélas ! La loi du tapage, la mélancolie et l’oisiveté, les règlements de comptes sordides ou mesquins, les manigances politiques ne devraient faire oublier ou travestir cette lutte noble contre la corruption.
La publicité est une force pour les proscrits, notre manipulateur hors pair M. Clément Dembélé fait partie de cette génération prostituée, pas de triomphe et de succès politique, pas de bonheur familial, un parcours borné et sans grandeur, une image floue et imprécise dont les yeux brillent du soleil de la malhonnêteté et de l’ambition. Notre mégalomane de service sent le parfum de la mal gouvernance, du trafic d’influence, du népotisme, de la ruse et de la trahison.
L’hypocrisie est chez une nation, le dernier degré du vice. Dire que Clément Dembélé a été d’un quelconque apport dans la lutte contre la corruption serait faire insulte à l’intelligence, au bon sens et au discernement des Maliens, à l’histoire.
Qu’on ne s’y méprenne pas, au moins ! Faire tourner au profit de la réaction avide de plaire à sa clientèle de repus et donnant le ton de l’esprit servile au monde, faire immoler dans un intérêt de caste la vérité et le droit ne sauraient être considérés comme la lutte contre la corruption.
Aujourd’hui notre pays le Mali est victime de différentes sortes d’agressions. Elles sont d’abord morales et psychologiques par notre Mégalomane, Clément d’abord, la lutte contre la corruption ensuite ! À l’heure des comptes on ne retient que les slogans creux et pompeux, les discours sans lendemains, les envolées lyriques, toujours dans l’exagération, dans le burlesque, bouffon…Clément l’est à parts égales de drôlerie, de légèreté et de grâce. Il se plait à plonger des adversaires dans la honte, l’infamie, l’ordure. Ah ! Que le Mali est devenu un peuple mineur.
Je tiens tout admirateur de Clément Dembélé comme un citoyen floué, une victime de l’usurpation et de l’imposture. Je m’indigne à la seule idée que Clément ait pu exister. Certains jours j’ai rêvé d’une gomme à effacer l’immondice humaine.
Oui d’être dégouté, aigri, amer de voir les victimes soumises aux nécessités mercantiles, de subir les marchandages, les combines, la contrainte des forces économiques puissantes et politiques.
Comme on dit : « l’honneur c’est comme la virginité, ça ne sert qu’une fois ». Il y a eu tromperie sur la marchandise ! Tout ce que notre « New Dealer (Clément Dembélé) » fait, il le fait non par amour pour la transparence, mais au nom de l’impératif catégorique du moment, par fidélité à son agenda personnel et non en homme de devoirs. Et c’est en cela justement que notre Clément National a déçu par son arrivisme cynique d’Homme nouveau !
Notre Usurpateur au nom de la « politique générale du moment : (lutte contre la corruption). » Vox populi vox dei « la voix du peuple est la voix de Dieu » a voulu nous ramener au Vaudeville le plus vulgaire. Sauf que « le malheur des gens qui ont beaucoup menti est que personne ne les croit lorsqu’ils disent la vérité » (Jean Dutourd).
Alors nous vieux témoins des vieux faits, nous sommes obligés de vous dire que vous n’apercevez que de pâles et misérables copies venant d’un certain Professeur Clément Dembélé dans la lutte contre la corruption.
Monsieur le menteur professionnel, et bien nous savons que le mensonge est la seule et facile ressource de la faiblesse. Comme on le dit si bien chez nous : « Quand le tam-tam frappe, on ne se proclame pas meilleur danseur, on le prouve. » (Ahmadou Kourouma).
M. Clément Dembélé, en politique il faut savoir attendre et savoir agir, car la fatalité est l’excuse des âmes sans volonté mais en agissant, il faut le faire avec le sens de l’honneur et de la dignité.
Le temps est venu où, sans tomber dans l’outrecuidance, nous pouvons et nous devons regarder loin et viser haut. Les moyens d’action divergent non pas les buts. Nous devons fonder notre politique sur les réalités et non sur les apparences.
Mathieu nous met en garde dans son évangile contre les faux prophètes de l’espèce du faux professeur. : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits.
Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu ».
Zoumana Berthe.
Source : Maliba Breknews