Dans le cadre de la révision annuelle des listes électorales, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, accompagné d’une forte délégation, a effectué une mission de supervision des commissions administratives chargées des opérations de révision des listes électorales, ce mardi 29 octobre 2019, dans les communes de Moribabougou (Kati), Commune I et Commune Il (Bamako).
À moins de 72 heures de la fin de la première phase, cette descente de terrain du chef du département en charge des questions électorales, Boubacar Alpha BAH, avait pour objectif de constater de visu le bon déroulement des opérations de révision annuelle des listes électorales en cours dans notre pays, depuis le 1er octobre 2019. À travers cette visite de supervision, il s’agissait pour le ministre BAH d’informer, de sensibiliser et de mobiliser les populations autour des opérations de révision des listes électorales.
À Moribabougou, première étape de cette mission, le ministre et sa délégation ont été accueillis par le gouverneur de Koulikoro, le général Débérékoua SOUARA, en présence du préfet de Kati, du maire de la commune rurale de Moribabougou, des autorités coutumières. Au niveau de ce centre, la commission locale chargée de la révision des listes électorales avait enregistré, au moment du passage de la délégation, 118 cas de transferts, 75 cas jeunes nouveaux majeurs inscrits et 5 cas de radiation. Selon son président, Madou DIARRA, 10 partis politiques et 3 représentants de l’administration siègent au sein de cette commission.
L’étape de Bamako a commencé par la mairie de la CI où la commission locale dirigée par Youssouf GUINDO est à pied-œuvre. Ici, le ministre et sa délégation ont constaté que les opérations se déroulent normalement. À la date de ce mardi 29 octobre 2019, la commission avait 51 cas de transfert et 37 jeunes majeurs inscrits, et 5 cas de radiation. Au sein de cette commission siègent 16 partis politiques de l’opposition et de la majorité et 13 représentants de l’administration.
Autre étape, autre ambiance, au centre secondaire d’état civil de Médina-Coura où siège la commission locale de révision des listes électorales de la commune II, la délégation ministérielle a été accueillie par le gouverneur du district, Babahamane MAÏGA, en présence du maire de CII. Labàs, la commission présidée par Ousmane TRAORE, enregistrait un total de 105 transferts, 8 cas de validation et 38 cas radiation.
Au cours du déjeuner de presse qui a mis fin au périple du jour, le ministre, qui était en terrain connu, en tant qu’ancien maire, a lancé un vibrant appel à la jeunesse qui manque visiblement à l’appel. Selon lui, on ne peut pas mettre un gendarme derrière chaque jeune pour aller s’inscrire. C’est une question de citoyenneté qui interpelle chaque Malien. À moins de 72 heures de la fin des opérations de révision, le ministre a insisté sur la nécessité pour les jeunes de se mobiliser afin d’avoir le droit de voter. Malgré l’insécurité au nord du pays, le ministre a rassuré que l’administration est présente dans les zones dites hostiles et que les commissions sont en train de travailler là où c’est possible, mais avec des consignes de prudence.
De l’avis du Directeur général de l’administration du territoire, Souleymane SANGARE, ce sont les changements relatifs à la date de naissance et l’inscription au niveau de plusieurs centres d’enrôlement qui posent beaucoup de problèmes.
Pour sa part, le chef de la division des affaires électorales de la MINUSMA, Kacou ASSOUKPE, qui était de la délégation, s’est réjoui de la présence des partis politiques dans les commissions électorales. Car, dit-il, ce sont eux qui sont les premiers contestateurs en cas de problème.
Pour ces opérations de révision annuelle, ils sont au total 114 503 nouveaux majeurs attendus par les commissions de révision en 2019 pour compléter leurs renseignements au niveau de la base du RAVEC. Il s’agit des jeunes qui auront l’âge de voter en 2020 et qui n’ont pas encore été inscrits sur les listes électorales en raison essentiellement du manque de leurs phots dans la base des données du RAVEC.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info Matin