Pour des analystes sécuritaires, c’est un « mauvais signal » adressé aux touristes, peu nombreux en ces temps de pandémie, mais également aux populations locales, dont certains appellent depuis des semaines au départ du régime en place sur fond d’insécurité.
La nouvelle mesure concerne les régions de Ségou, Sikasso et Kayes, à l’Ouest du Mali, relativement épargné par les attaques terroristes, bien que des incursions de groupes armés y soient signalées récemment, à Kayes, @_@1 la principale région aurifère du pays. Cette alerte pourrait fortement affecter l’Etat malien, qui tire l’essentiel de ses devises dans l’exploitation du métal jaune.
Accusations d’ingérence
Toutefois, une partie de la région de Kayes et la capitale Bamako, restent en zone orange. Selon des observateurs de la scène politique malienne, la décision du Quai d’Orsay pourrait s’expliquer par les récentes accusations d’ingérence portées contre la France par les leaders du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques(M5-RFP) qui réclame la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier, son fils et son Premier ministre, Boubou Cissé, faut-il rappeler, ont été arrêtés, hier mardi, dans l’après par des mutins.
Par ailleurs, le classement du Mali survient une semaine après l’attaque du site touristique nigérien de Kouré, qui a fait des victimes dont 8 humanitaires français et 2 guides nigériens. Dans la foule de l’acte « barbare », l’ensemble du territoire nigérien est passé au rouge, à l’exception de la capitale Niamey.
Aly BOCOUM
Source: Bamakonews