Dans le but de soutenir les efforts du gouvernement malien en matière de gouvernance et d’amélioration de la qualité des services sociaux de base, d’inciter les maliens a avoir un regard rétrospectif vers le passé afin de bâtir un Mali émergent et prospère. Le Projet d’Engagement Civique (PEC), financé par l’USAID, a initié un atelier de deux jours regroupant les acteurs multisectoriels pour l’amélioration de la livraison des services sociaux de base au Mali. Un atelier qui a ouvert ses portes le Mardi 13 Novembre 2018 à l’hôtel de l’amitié sous la présidence du ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne Amadou Koita en présence des Directeurs de l’USAID et du projet d’Engagement Civique (PEC) Quintin Kanyatsi.
La citoyenneté active est une condition nécessaire pour la réussite de toute initiative de développement à tous les niveaux a expliqué le ministre de la jeunesse, de l’emploi et de la construction citoyenne. Il est important de construire des infrastructures ou des édifices, de donner des ressources pour faire le développement mais ces initiatives ne sauraient être durables sans un engagement citoyen véritable, reconnait-il. Selon Koita, l’engagement citoyen implique une prise de conscience des populations et un changement de comportements.
« On ne naît pas bon citoyen, on le devient » soutient-il, avant d’annoncer que les jeunes femmes et hommes qui représentent 60% de la population malienne, constituent la principale force à même d’impulser le changement et un nouveau départ pour un Mali émergent. Ils sont le présent et l’avenir du pays. Il est donc important que les jeunes femmes et hommes soient intégrés au processus de reconstruction du pays en tant que bénéficiaires de cette reconstruction mais également en tant qu’acteurs de celle-ci.
La jeunesse malienne doit pouvoir contribuer, de façon durable et responsable, à l’instauration d’une culture de paix et au renforcement de la démocratie. « Pour permettre aux jeunes femmes et hommes d’agir en ce sens, il convient de créer un environnement favorable au Mali leur permettant de : développer leurs compétences, d’exercer leurs droits, d’être reconnus en tant que citoyens, et, de participer à ce titre, concrètement et de façon significative à la vie publique malienne, en particulier à la prise de décision concernant les politiques sociales, économiques, éducatives et culturelles, et aux processus de planification.
C’est pourquoi l’approche holistique et systémique SCALE+ que propose FHI360 à travers le Programme d’engagement Civique financé par l’USAID et le thème choisi : « Citoyenneté active dans la gouvernance des services sociaux de base au Mali : Redevabilité mutuelle des décideurs et des citoyens à tous les niveaux » est une opportunité pour les acteurs ici présents pour proposer des actions concrètes devant impliquer les jeunes dans les différents processus de développement à tous les niveaux », souligne le porte parole du gouvernement et de rassurer que l’accompagnement de son département ne fera pas défaut afin d’exécuter les recommandations qui sortiront de l’atelier.
Le Directeur du projet d’Engagement Civique (PEC) Quintin Kanyatsi a décortiqué le projet qui durera cinq ans et concernera 80 communes du pays ainsi que 5 régions du Mali (Ségou, Mopti, Tombouctou, Sikasso, Kayes ainsi que le district de Bamako afin d’améliorer la gouvernance locale par une plus grande participation des citoyens et pour susciter une plus grande rèdévabilité de la part du gouvernement dans le but de répondre aux besoins réels des communautés.
Quant au Directeur de l’USAID Scott Dobberstein, il a fait savoir que la mission américaine est au Mali pour soutenir les maliens, pour aider à initier des solutions locales, la gouvernance et les services pour l’éducation, l’agriculture, la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement. Lesquels selon lui restent essentiels pour l’amélioration de la paix, de la sécurité et e développement du Mali. Durant deux jours, les représentants du gouvernement du Mali, des ONG, du secteur privé, des médias et des donateurs dans le but de poser les jalons de l’amélioration de la qualité des services sociaux de base au Mali.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain