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Chronique hebdomadaire : Sacré Professeur !

L’affreuse chose est-elle en train de se réaliser ? Le Haut Représentant du chef de l’État pour le centre, Pr Dioncounda Traoré, va-t-il serrer la main du diable ? Qu’est-ce que les multiples négociations ont apporté de durable à notre pays ? Une vraie nation ne négocie jamais sa paix et sa souveraineté. Nos hommes au pouvoir ont dupé le peuple. Dioncounda n’est qu’une caisse de résonance, son nouveau poste est l’anti chambre des causes perdues, le relais des hommes sans vision qui ont trahi leur pays, alors qu’ils avaient l’opportunité de rentrer dans l’histoire de la plus haute et digne des manières qui soit.

En se forgeant un chemin périlleux dans ces conflits mouvants aux ramifications multiples, Dioncounda va lamentablement échouer. Quand un intellectuel troque ce que la nation a de plus valeureux, son avenir, contre un poste prestigieux, il ne mérite pas de gérer une parcelle du destin de la nation.

Dioncounda a été un hasard de l’histoire politique de notre pays de ces 20 dernières années. Alors qu’il avait la charge historique de redresser le pays à un moment où l’histoire avait décidé que ce soit lui, il a refusé de jouer pleinement son rôle dans la transition. Maintenant, il veut nous imposer une négociation avec nos ennemis éternels.

Le temps de son passage au Burkina en 2012, lors du coup d’État perpétré par Amadou Aya Sanogo, aurait-il été commis par Blaise Compaoré pour négocier avec les djihadistes ? N’est-ce pas à cette époque que ruminerait son désir de négocier, en croyant naïvement que cela suffirait à ramener la paix ? Même si le président est transitoire, la nation, elle, est éternelle. Un président de la République, qui n’a pas pu négocier face à face avec un putschiste pour maintenir son Premier ministre, pourrait-il négocier et obtenir la fin d’une guerre aux enjeux supranationaux ? Pour remporter une négociation, il est important d’être fort. « Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer », aiment dire nos amis ivoiriens. On ne négocie pas avec l’ennemi dans de telles conditions, en position de faiblesse. Au vu des nombreuses attaques de nos Famas sur les théâtres des opérations, le bilan sur le terrain est triste et tournerait en défaveur de notre armée. D’ailleurs, le nouveau quota en ce qui concerne l’armée malienne reconstituée risque de conforter les rebelles dans leur position d’invincibilité. Refuser de s’incliner devant la puissance coloniale et ses mercenaires, qui infligent à notre nation une situation désastreuse, chaotique est un devoir patriotique qui revêt un caractère héroïque, en temps de guerre.

La même stratégie de négociation, sous ATT, n’a pas fonctionné. Or, ATT était plus puissant et mieux renseigné que ne l’est le Professeur. Les mœurs grossières et brutales des terroristes vont-elles s’adoucir avec Dioncounda ? Quand est-ce que la vie va reprendre son train-train quotidien pour la majorité des Maliens ? Maliens, mes frères, Maliennes, mes sœurs, il faut désormais nous considérer tous comme un peuple en otage. Dans cette négociation sans avenir, c’est notre nation tout entière qui va s’enrouler sur elle-même.

Henri Levent

Source: Journal le Pays-Mali

 

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