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PAIX ET SÉCURITÉ DANS LES PAYS DU G5 SAHEL : Échanges d’experts autour des conflits liés au pastoralisme

Bamako a abrité, du 27 au 31 janvier, à l’initiative du Collège sahélien de sécurité, une session de forces sur le pastoralisme, paix et sécurité. Les participants, venus des pays du G5 Sahel, ont échangé sur le pastoralisme rationnel dans un contexte des tensions communautaires et des propositions susceptibles de renforcer les résiliences communautaires.

Le pastoralisme pose beaucoup de problèmes dans les pays du G5 Sahel. Il est à la base des mésententes entre agriculteurs. Cet atelier de 5 jours du Collège sahélien de sécurité a été l’occasion, pour les participants du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Mauritanie et du Niger, de faire un diagnostic institutionnel et organisationnel sur les activités agro-sylvo-pastorales dans un contexte d’insécurité et de conflits intercommunautaires.

Selon les experts, ces derniers temps, les conflits impliquant des éleveurs ont considérablement augmenté dans l’espace du G5 Sahel. Ces conflits sont ce qui se transforme en conflits intercommunautaires à la longue. « Ces violences provoquent souvent de nombreuses victimes civiles à l’instar des drames survenus au Mali et au Burkina en janvier 2019. Ces conflits émergent surtout de la compétition d’acteurs socioprofessionnels autour de l’accès aux terres, à l’eau et à la nourriture », justifie le coordinateur des activités du Collège sahélien de sécurité, le contrôleur général, Sékou Nama Coulibaly. À l’en croire, les éleveurs sont, à la fois, acteurs et victimes, des conflits qui s’éclatent autour du pastoralisme.

« Ce thème s’inscrit dans plusieurs objectifs contenus dans la stratégie pour le développement et la sécurité du G 5 Sahel notamment la sécurisation des personnes et des biens, le renforcement de la résilience des populations, la garantie de la sécurité alimentaire et la coordination des interventions des acteurs à différent niveau et surtout l’harmonisation des mécanismes de lutte contre l’insécurité, le terrorisme et la criminalité organisée… », lit-on dans le dossier de presse.

Et d’ajouter que les participants sont revenus sur le potentiel d’un pastoralisme rationnel dans un contexte des tensions communautaires et des propositions susceptibles de renforcer les résiliences communautaires.

Selon un des participants, Baky Coulibaly, la formation s’est articulée sur l’état des lieux des activités sylvopastorales et les liens entre gestions du foncier. « Le pastoralisme est une préoccupation largement partagée dans les pays membres du G 5 Sahel. Confrontées tous aux défis du terrorisme et de l’extrémisme violent, les activités agro-sylvo-pastorales sont sérieusement menacées », a-t-il laissé entendre avant de réitérer son engagement pour la lutte contre le phénomène.

Quant à l’Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne, Bart Ouvry, il affirme que son institution contribuera à orienter les pays du G5 Sahel pour la stabilité. « L’Union européenne est engagée auprès des pays membres du G 5 Sahel, à travers l’EUTM, le Garsi-Sahel qui va au-delà de l’organisation sous régionale pour les aider à retrouver leur stabilité. Le combat contre le terrorisme est commun. Et l’EU restera un appui dans cette optique. Les participants à cette formation notamment des éléments des forces de sécurité intérieure et les organisations de la société civile sont importants pour nous afin de gagner le combat… », a-t-il déclaré.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays-Mali

 

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