L’Unédic, organisme paritaire qui gère l’assurance chômage, table sur une poursuite de la hausse du chômage en 2014, avec 63.200 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires, après une “quasi-stabilisation” fin 2013, selon des prévisions publiées mardi.
A deux jours de l’ouverture des négociations syndicats-patronat sur la convention d’assurance chômage, l’Unédic a par ailleurs confirmé que le déficit du régime pour l’année 2013 atteindra 4 milliards d’euros, portant la dette à 17,8 milliards.
Fin 2014, à réglementation inchangée, on s’acheminerait vers un déficit de 4,3 milliards et une dette 22,1 milliards, un plus haut historique.
Fin novembre, 3,29 millions de chômeurs sans aucune activité pointaient à Pôle Emploi, un chiffre proche du record. Après une baisse en octobre (-20.500), le chômage est reparti à la hausse en novembre, avec 17.800 demandeurs d’emploi sans activité supplémentaires.
Toutefois, François Hollande maintient coûte que coûte que l’inversion de la courbe, promise depuis plus d’un an à l’échéance de fin 2013, “est bien amorcée”.
“On estime que la fin de l’année 2013 serait marquée par la quasi-stabilité du nombre d’inscrits en catégorie A” (sans aucune activité), écrit le bureau de l’Unédic dans son rapport. L’organisme relève également que la hausse au 3e trimestre s’est faite à un “rythme ralenti”: +16.300 inscrits, après +54.800 au 2e trimestre.
“Au final, sur l’ensemble de l’année, la catégorie A augmenterait de 168.700 demandeurs d’emploi”, selon l’assurance chômage.
En 2014, la tendance repartirait à la hausse, avec 63.200 inscrits de plus en catégorie A sur l’année, selon l’Unédic, qui se fonde sur une hypothèse de croissance de 0,8% en 2014, après 0,2% en 2013.
Les partenaires sociaux entament vendredi la renégociation de l’actuelle convention Unédic, qui fixe tous les deux ou trois ans les conditions d’indemnisation des chômeurs et le montant des contributions des employeurs et des salariés finançant le régime. L’objectif est de conclure d’ici la fin mars, mais la partie s’annonce difficile car le régime s’achemine vers une dette record sans que l’emploi donne de réels signes de reprise.
© 2014 AFP