Des échauffourées ont opposé mercredi des dizaines de manifestants à des vigiles dans le centre commercial Parque Arauco, l’un des plus grands de Santiago, en pleine crise sociale au Chili, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.
Certains manifestants, pour la plupart des jeunes, ont activé des extincteurs, plongeant le centre commercial dans un brouillard épais.
Le centre commercial a été fermé, tandis que des dizaines de véhicules et de camions se regroupaient non loin pour protester contre le montant du péage sur les autoroutes.
Le Chili connait actuellement sa pire crise sociale en trois décennies, portée par des revendications sociales comme la hausse du salaire minimum et marquée par de violents affrontements. En plus de quarante jours de protestation, Santiago ainsi que d’autres villes ont connu des pillages et des incendies de centres commerciaux à répétition.
Le groupe américain Walmart a affirmé mercredi que près de 5.000 emplois dans ses magasins au Chili étaient mis en danger par cette crise.
Selon l’Institut national pour les droits humains (INDH), une femme a perdu ses deux yeux après avoir été touché de plein fouet au visage par une grenade lacrymogène lancée par la police lors d’émeutes mardi soir dans des quartiers sud de Santiago.
Il s’agit d’un femme âgée de 36 ans, Fabiola Campillay, ont rapporté son frère ainsi que son époux, a indiqué l’INDH.
Par ailleurs, un photographe chilien de renom, Claudio Pérez, 62 ans, a été agressé par la police en marge d’une manifestation pour les droits des femmes à Santiago, a ajouté l’INDH.
Les affrontements au Chili ont fait 23 morts, dont cinq après l’intervention des forces de sécurité, et plus de 2.000 blessés.
TV5