Les services d’information de l’armée sont certes souvent pris en défaut sur la sincérité des bilans des pertes qu’ils mettent à la disposition – mais la grossièreté de la désinformation fait d’autant plus sursauter ces derniers temps que les écarts entre la réalité et l’intoxication sont énormes. C’est ce qu’il est arrivé, la semaine dernière, avec le décompte de l’embuscade meurtrière survenue à une dizaine de kilomètres de Bandiagara. La Direction de l’information et des relations publiques des armées avait en effet sous-évalué les pertes humaines jusqu’à 9 éléments morts et une quinzaine de djihadistes tués, tandis que les informations distillées sur les réseaux sociaux faisaient état de 16 éléments des FAMa emportés par l’embuscade. Et dire que le bilan, 24 heures plus tard, a évolué dans le sens d’une confirmation des sources informelles au détriment de l’information officielle. Aussi les sources
informelles ont-elles apporté la preuve de leurs affirmations en y joignant une longue liste des morts qu’aucun officiel n’a jusqu’ici contestée.
Par la même occasion, il est fait état de plusieurs précieux matériels militaire détruits ou emportés par les assaillants, en même temps que les services des armées déroulaient, par ses canaux d’information, la panoplie d’arsenaux acquis pendant la Transition. De quoi s’interroger sur les proportions de pertes matérielles infligées depuis le début de la transition
Source: Le Témoin