Après la tribune des Nations Unis, le Premier ministre a tenté de remettre ça derechef à Genève où se déroulait, la semaine dernière, la Journée mondiale du coton sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Commerce. A l’issue de son voyage riche en entrevues et pourparlers, Choguel MaÏga n’aura pas été accueilli en fanfare à sa descente d’avion.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté, à en juger par un discours alambiqué et tout aussi trempé dans les ardeurs patriotiques que son récent speech à New-York. Face à son auditoire de Genève, en effet, l’ancien porte-parole du M5-RFM a opté pratiquement pour la même tonalité dans son plaidoyer pour le coton africain.
Pour lui, les problèmes et obstacles auxquels se heurte l’Or Blanc du continent sont le corollaire d’une grande injustice commerciale ayant pour nom : le commerce déloyal entretenu par les puissances sous la forme de subventions qui rendent plus compétitif les producteurs. Il faut cesser les subventions et les cotonculteurs africains et maliens se passeront des pitances présentées comme aide, a laissé entendre le Premier malien oubliant qu’il plaide pour le compte de paysans nationaux prêts à le lapider s’ils étaient privés des subventions qui leur sont accordés depuis quelques années, à travers des engrais à moindre coût et l’achat par l’Etat du coton à des prix incitatifs.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin