Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan annuel 2018 financé par la Coopération Suisse à travers le Programme de soutien aux économies locales dans le delta intérieur du Niger (PSEL DELTA) exécuté par HELVETAS Swiss Inter coopération/AFAR, le Conseil de cercle de Niafunké vient de tenir un atelier d’évaluation regroupant les comités de veille des communes de Banikane-Narhawa, Fittouga, N’Gorkou et le comité local de Niafunké.
Mis en place en 2017 par le Conseil de cercle, les cadres permanents de prévention et de gestion des conflits des communes de Fittouga, Banikane-Narhawa, N’Gorkou et Niafunké (comité local) ont pu gérer plusieurs types de conflits dans le Cercle de Niafunké. Entre 2018 et 2019, les différents comités ont identifié 18 conflits dont 14 ont été résolus à l’amiable sans l’intervention des autorités judiciaires.
Durant deux jours, les acteurs des différents comités de veille ont passé en revue tous les types de conflits auxquelles les populations ont été confrontées. Ces conflits sont liés au foncier en premier lieu, au vol de bétails, à la succession, à l’héritage et à la mauvaise gouvernance. De tous les conflits identifiés par les comités, le plus inquiétant est celui opposant le village de Dianké aux villages de Tringa, Gathi-Dirma, Nassadji et Diartou autour du lac Tanda.
La difficulté majeure soulignée par tous les comités dans le cadre de la mise en œuvre des plans d’actions 2018 reste l’insécurité grandissante dans le Cercle de Niafunké qui favorise l’éclosion de plusieurs types de conflits. Il faut également souligner la lenteur des instances judiciaires pour trancher les conflits. Malgré cette situation d’insécurité persistante, d’énormes efforts ont été consentis par les comités de veille en collaboration avec la radio de proximité Issa Ber en termes de sensibilisation des communautés pour la prévention et la gestion des conflits.
Les travaux ont pris fin par l’élaboration du plan d’actions 2020 de chaque comité de veille qui sera évalué à la fin de l’année. Les recommandations issues de l’atelier sont, entre autres, de multiplier les rencontres de sensibilisation afin de convaincre les communautés de l’efficacité du dialogue pour la résolution efficace des conflits ; de tenir des Assemblée générales villageoises afin d’échanger sur les conflits concernant le village afin de dégager des solutions pour les résoudre pacifiquement ; de mettre en œuvre dans les plus brefs délais les plans d’actions issus de l’atelier.
C’est avec une grande satisfaction que les représentants de l’administration, du Conseil de cercle et de l’équipe du programme PSEL- DELTA ont salué les efforts des cadres.
Sekou A. MAIGA
AMAP-Niafunké
Source: L’Essor-Mali