Le Festival de l’électronique et du jeu vidéo (Feja) à Abidjan en Côte d’Ivoire accueillait des centaines de joueurs pour participer à des tournois de jeux de combats ou de football. Certains sont de vrais champions dans leur catégorie, mais ne peuvent pas en vivre. Reportage.
Les mains sur les manettes, les yeux rivés à l’écran, les joueurs sont concentrés. Leur combat virtuel est retransmis sur écran géant dans une salle survoltée au premier étage du centre commercial de Yopougon pour le Feja.
Mister Low Punch, son nom de gamer, se prépare à affronter un solide concurrent. Mais il est l’un des meilleurs joueurs du pays et a déjà remporté plusieurs tournois ivoiriens. « Les tournois sont assez bien rémunérés. Il y a un gros gain à la fin de chaque tournoi. Étant champion de 2013 à 2017 c’est beaucoup de trophée, beaucoup d’argent. »
OA228 arrive du Togo. Lui, sa spécialité, ce sont les jeux de foot. Il est étudiant mais espère un jour percer dans ce milieu où les places sont chères. Il reste toutefois réaliste quant à la difficulté du milieu e-sport dans son pays : « Vivre complètement des jeux vidéo, je ne suis pas sûr parce qu’au Togo, les cagnottes, ce n’est pas tellement ça. Peut-être à l’international… si j’arrive à y faire des compétitions ».
Une discipline d’avenir
Pour Sidick Bakayoko, l’organisateur du Feja, l’e-sport a un avenir et c’est une discipline sur laquelle il faut miser : « Quand on voit des marques internationales qui n’ont rien à voir avec le jeu vidéo, qui aujourd’hui mettent de l’argent pour pouvoir sponsoriser des événements, on se dit qu’il y a un shift qui est en train de se passer ». Le Feja 2019 s’achève ce dimanche à Abidjan et les vainqueurs pourront rêver un jour de quitter le continent pour affronter les meilleurs joueurs mondiaux.
RFI