Fin de cavale pour le colonel Mahamat Amine. Membre de l’ex-coalition Séléka, dissoute par le Président de transition Michel Djotodia, il a été interpellé avec six de ses hommes à Damara, à 75 km au nord de Bangui, où ils semaient la terreur depuis plusieurs mois, a annoncé, ce vendredi à l’AFP, le ministre de la Justice, Arsène Sendé. « Le procureur de la République et la Section des recherches et investigations (SRI de la gendarmerie) sont à pied d’oeuvre pour mettre tout en oeuvre afin que ces criminels puissent être jugés dans un bref délai », a souligné le ministre Arsène Sendé.
« Faux colonel »
Selon le ministre, « sept criminels avec à leur tête un soi-disant colonel nommé Mahamat Amine, sorti des buissons de Damara, ont été appréhendés par nos éléments des forces de défense et de sécurité ». D’après lui, « ce faux colonel qui s’est installé dans la ville de Damara régnant en roitelet, semait la terreur dans la ville de Damara et ses environs et a fait fuir toute la population ». D’après lui, ils ont été conduits à Bangui, où ils ont été mis à la disposition du parquet.
Le chaos se poursuit
Il s’agit de la deuxième arrestation d’un chef de guerre se réclamant de la Séléka. Mercredi, le “colonel” Abdallah, qui régnait lui aussi en maître absolu dans la ville de Bangassou, dans l’est du pays, a été arrêté par un contingent de “Séléka intégrés”, membres des nouvelles forces armées centrafricaines, puis transféré à Bangui avec ses quatre “adjoints”.
Les autorités de transition centrafricaines peinent toujours à rétablir l’ordre depuis le renversement de François Bozizé. Les ex-rebelles de la séléka, qui refusent de déposer les armes, n’obéissent pas non plus au pouvoir de Bangui. Ils sèment la terreur partout dans le pays, se livrant à des pillages et exactions sur la population.