L’ intervention française en Centrafrique, succédant de près aux opérations maliennes, nous apprendrait, si nous avions le droit d’ouvrir les yeux, qu’un certain nombre de pays africains ne savent toujours pas se gouverner. Ou ne le savent plus.
Ce n’est pas le lieu ici d’énumérer les causes de cette impuissance politique – héritage de la colonisation, tracé artificiel des frontières, corruption des élites, pillage organisé ou ingérence extérieure. Les faits sont pourtant là, et à l’instabilité habituelle s’est ajoutée, depuis le « Printemps arabe », la progression de l’islamisme radical vers le centre du continent. La France de François Hollande, comme la « communauté internationale » d’ailleurs, a tergiversé trop longtemps, par peur d’être soupçonnée de néocolonialisme, aggravant finalement les conditions de son intervention, au Mali comme en Centrafrique.
source: causeur.fr