François Hollande a annoncé vendredi que l’UE prendrait en janvier une décision sur le lancement d’une mission européenne en Centrafrique.
Elle aurait pour objectif de venir en appui à l’intervention française. M. Hollande a indiqué avoir “obtenu” au sommet de Bruxelles qu’une décision soit prise “en janvier” sur cette mission qui pourrait être civile et “déployée le plus rapidement possible”.
“Je ne demande pas qu’il y ait des troupes pour des actions militaires (…) Ce dont nous avons besoin, c’est une présence sur des points précis: la protection de l’aéroport, le soutien sanitaire”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à la fin du sommet européen.
Dans la matinée, la Pologne avait indiqué apporter un soutien logistique par l’envoi d’un avion de transport militaire avec 50 hommes d’équipage et de services.
Décision le 20 janvier ?
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a, lui, indiqué de son côté que les 28 dirigeants avaient “demandé” au chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, “de présenter en janvier des options pour contribuer à la stabilité du pays à travers une mission de l’UE”.
Une décision pourrait être prise à l’occasion d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères le 20 janvier à Bruxelles.
Cette opération pourrait être comparable à l’une des nombreuses missions, civiles et militaires, que l’UE mène actuellement dans le monde, essentiellement en Afrique. M. Hollande a ainsi fait le parallèle avec celle de formation de l’armée du Mali, lancée au printemps après l’intervention franco-africaine dans ce pays.
Pour Van Rompuy, l’intervention française a permis d’éviter un “génocide”
“La réponse française en Centrafrique a permis d’éviter le désastre d’une guerre civile, voire même peut-être un génocide”, a affirmé M. Van Rompuy au terme d’un sommet des dirigeants européens à Bruxelles.
“C’est la deuxième fois en l’espace d’une année que la France, courageusement, prend l’initiative face à une grave crise”, a-t-il noté faisant allusion au Mali.
La crise centrafricaine “montre à nouveau l’importance pour les pays européens de disposer des capacités de réaction et de moyens de coordination appropriés pour assumer nos responsabilités quand il se doit”, a ajouté M. Van Rompuy.