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CELEBRATION DE LA 2EME EDITION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU COTON AU MALI : SOUS LE THEME « L’IMPACT DU COVID19 SUR LA CULTURE DU COTON, CAS DES PAYS DU C-4 »

À l’initiative du Groupe Coton-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad), l’OMC à Genève accueillera le lancement de la Journée mondiale du coton, le 7 octobre prochain. En prélude à cette journée mondiale pour célébrer le coton, au Mali, l’Hôtel de l’Amitié de Bamako a abrité hier lundi 5 octobre 2020, la seconde édition de la journée mondiale du coton. Placée sous la présidence du secrétaire général du ministre de l’industrie et du commerce M. Adama Yoro Sidibé. C’était en présence du président Directeur Général de la compagnie Malienne pour le Développement Textile (CMDT) Baba Berthé, du président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali ; et devant plusieurs acteurs intervenants dans le domaine.

 

Rappelons que la journée mondiale du coton est une occasion unique de célébrer le coton, un produit de base, échangé et consommé dans le monde entier. Et c’est le 07 octobre 2019 que l’organisation Mondiale du Commerce (OMC) a organisé la Session inaugurale de la journée Mondiale du Coton, célébrée au siège de l’organisation à Genève. Elle a été instituée par les Nations Unies à la demande des pays du C-4 avec l’appui de leurs partenaires pour servir de cadre de plaidoyer sur l’importance du coton dans les Pays en Développement. De façon spécifique, elle a pour objectif entre autres : de donner visibilité et reconnaissance au coton et à toutes acteurs de la filière coton ; d’impliquer les donateurs et les bénéficiaires et renforcer l’assistance au développement pour le coton ;   la recherche de nouvelles collaborations avec le secteur privé et les investisseurs pour les industries liées au coton et la production dans les pays en développement. Et de favoriser les avancées technologiques, ainsi que la poursuite de la recherche de développement concernant le coton. Et elle s’inscrit aussi en droite ligne de l’initiative sectorielle en faveur du coton présentée, pour la première fois en juin 2003, à l’organisation Mondiale du Commerce (OMC) par le Président du Burkina Faso au nom du Burkina, du Benin, du Mali et du Tchad.

Aux dires du secrétaire général du ministre de l’Industrie et du Commerce M. Adama Yoro Sidibé, dans son allocution d’ouverture que la filière cotonnière dans les Pays C-4 et singulièrement au Mali est confrontée à de grosses difficultés en raison de l’impasse dans les négociations à l’OMC, de l’accroissement des subventions accordées par de nombreux pays entrainant une augmentation de la production mondiale, la stagnation  de la consommation dans les grands pays importateurs et enfin les effets néfastes de la pandémie du COVID19.

Selon lui, face à l’enlisement des négociations sur le coton, tributaires des négociations globales sur l’Agriculture au sein de l’OMC, le statut des pays du C-4, notamment le Mali, résiderait dans l’accroissement du taux de transformation locale pour créer davantage de valeur ajoutée. Rappelons à cet égard que le Mali transforme à ce jour, moins de 1% de sa production de fibre de coton.

« Le coton est une culture très importante en Afrique, pour les raisons suivantes. Il assure la subsistance de plus de 15 millions de personnes en Afrique subsaharienne. Les produits et sous-produits des fibres, linters, graines et tiges de coton sont une source de croissance, de revenus et d’emplois dans de nombreux secteurs de l’économie et contribuent à l’autosuffisance alimentaire. Le coton est une source essentielle de devises et génère entre 5 et 50% du PIB des pays africains producteurs de coton. La hausse des coûts de production dans les grands pays producteurs de coton pourrait permettre à l’Afrique d’être la nouvelle destination du textile. Le continent doit se montrer à la hauteur », dixit Marco Charles Mtunga Président, Association cotonnière africaine, Directeur général, Office du coton de la Tanzanie.

Dix-sept années après son lancement, les résultats obtenus dans le cadre des négociations de l’initiative sectorielle en faveur du coton sont mitigés : la suppression des subventions à l’exploitation est presque une réalité dans les 32 pays pour lesquels les données ont été compilées ; et des efforts ont été consentis pour l’accès au marché en ce qui concerne les droits appliqués. Par ailleurs, les perspectives ne sont guère bonnes pour les trois prochaines années en raison de l’augmentation de la production mondiale, de la concurrence des produits de substitution qui entraineront une baisse d’au moins 23% des prix du coton fibre sur le marché international et des conséquences non encore maitrisées du covid19.

Et au cours de cette 2ème journée les participants auront droit à plusieurs présentations notamment sur le point des négociations commerciales ; une présentation sur les sous et coproduits du coton… de la présentation du dispositif d’égrenage du coton au titre de la campagne 2020-2021 ; et de la présentation sur les tensions de trésorerie.

Alpha C. SOW – NOUVEL HORIZON

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