J’ai l’impression que, soit nous n’avons pas été assez clairs, soit certains font semblant de croire au père noël en croyant pouvoir influer sur nos prises de positions sur le Mali, et cela, en se versant dans des niaiseries, des agaceries, des singeries de toutes sortes.
Déchantez !!! car personne ne nous tracera le chemin à notre place.
Autour du même problème fondamental préoccupant toute la nation : la gouvernance d’ibk, chacun a poussé sa réflexion et nous avons jugé nécessaire de venir apporter notre expertise pour tenter de faire bouger les lignes dans le cadre de l’accord politique ayant abouti au Dialogue national inclusif.
Pour certains, nous avons commis un crime, mais pourtant ils ont aussi fait leur choix qu’ils assument. C’est quand même prétentieux que ne pas, à défaut de comprendre, au moins de respecter cette diversité de choix dans ce contexte particulier de notre pays.
Aujourd’hui le débat est encore plus houleux, d’un côté ceux qui pensent qu’il faut faire démettre le Président de la République avec son corollaire de zizanie, de gymnastique et d’incertitude ( pour qui sait qu’aucune institution de la République ne sera épargnée) et la solution est trouvée, de l’autre côté, nous autres qui pensons que cela est un saut dans l’inconnu qui ne parait pas idéal et qu’il faut plutôt mettre la pression pour faire appliquer les résolutions et recommandations du DNI, qui a traité en profondeur tout le problème malien.
Pour notre part, on n’a pas entendu un seul discours sur la place de l’indépendance qui fustige un mal de ce pays auquel nous n’avons pas touché lors du DNI et autour duquel nous n’avons pas pensé ensemble des solutions idoines. Pour paraphraser M. DICKO, c’est tout le Mali qui était au DNI.
À noter s’il y a lieu de le rappeler pour les pourfendeurs du DNI, que les actions à exécuter ont été fixées à court, moyen et long terme, donc arrêtez de tenter de vouloir jeter le discrédit sur le dialogue national comme si le document faisait ressortir le coup de baguette magique capable de résoudre tout en un clin d’œil. La mise en Œuvre du DNI est un processus.
Les résolutions du DNI prouvent au moins qu’on s’accorde sur l’existence des problèmes de fond mais la différence persiste au niveau de la méthodologie à aborder pour les résoudre.
Cela devra désormais être clair pour tous : Nous sommes conséquents envers nous-mêmes. Malgré le retard accusé dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations du dialogue national, retard que nous dénonçons avec véhémence, nous pensons que la solution se trouve dans ce document. Si combat nous devons mener à terme, le nôtre s’articulera autour de la diligence à faire appliquer dans un plus bref délai et avec un chronogramme bien établi les résolutions et recommandations du DNI.
Les non croyants nous sortent l’histoire qu’on continue de vendre notre DNI, on le préfère car à sa place vous n’avez rien à nous offrir et qui nous parait plus pragmatique comme solution.
Libre à chacun de suivre sa voie mais avoir la prétention de vouloir nous faire imposer votre vision, pour qui nous connait, le mieux c’est d’économiser vos efforts. Le peuple ce n’est pas que vous, c’est aussi eux c’est aussi nous donc c’est nous tous et nous avons tous notre mot à dire.
Boubacar Koumaré
Source: Journal le Pays- Mali