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Carnet noir : Mamby Camara, l’homme qui a Forgé le destin de l’AS Mandé

Le football malien est à nouveau en deuil. Une semaine après l’ancien président du Réal, Amadou Diadié Touré, décédé le dimanche 13 décembre (et non le 12 décembre comme nous l’avions écrit par erreur dans notre édition du mardi 22 décembre), Mandé Mamby Camara s’est éteint à son tour, victime de la Covid-19. L’ancien président de l’AS Mandé a tiré sa révérence dans la nuit du vendredi 18 décembre dans une clinique de la place. 24h plus tard, c’est-à-dire le samedi 19 décembre, il a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière de Tiko à Bancoumana (Région de Koulikoro) par une foule nombreuse composée de parents, d’amis et de responsables sportifs. Mamby Camara a présidé aux destinées de l’AS Mandé de 1990 à 2005 et c’est sous sa présidence que le club a écrit les pages les plus glorieuses de son histoire, avec en prime une finale de Coupe du Mali, perdue en 1991 face au Réal de Bamako (1-2) et une participation à la défunte Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 1992 (élimination au premier tour devant l’USM Sidi Bel Abbès). Deux ans plus tard (1994), les Mandékas, comme on les appelle, représentent le Mali à la Coupe de l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA), mais là aussi l’aventure s’est arrêtée pour le club dès le premier tour de la compétition.
On retiendra également le fait plutôt rare pour une formation communale-que l’AS Mandé est restée en première division pendant toute la présidence de Mamby Camara (1990-2005).

Après son départ de l’équipe en 2005, l’édifice s’est effondré comme un château de cartes et jusque là, les Mandékas n’ont pas réussi à relever la tête. Mamby Camara était un grand passionné de football, un dirigeant qui aimait son club et qui a tout fait pour hisser les siens dans l’élite. Sur le plan social, cadre au ministère de l’économie et des Finances, Mamby Camara était quelqu’un qui plaçait la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs. Ainsi, il était toujours proche de ses joueurs qu’il rencontrait à tout moment et en toute circonstance. Aussi, à Tiko, comme à Bancoumana et Kangaba, Mamby Camara ne passait jamais inaperçu et sa générosité était unanimement saluée par les populations. «Il était d’un commerce agréable et tout le monde était fier de lui», témoigne anonymement un habitant de Kangaba.

Notre confrère de Radio Kledu, Djibril Kaba connaissait bien Mamby Camara et se souvient d’un homme très attachant qui a forgé le destin de l’AS Mandé. «C’est un sentiment de tristesse que je ressens après la mort de Mamby Camara. J’ai connu Mamby Camara en 1980, il a tout donné au football malien en général et à l’AS Mandé en particulier. L’AS Mandé lui doit tout. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et je prie pour le repos éternel de son âme», a réagi celui que l’on appelle familièrement Djibrila. Dr Massaman Camara, fils-aîné de l’illustre disparu est également inconsolable. «La mort de papa est une grosse perte pour notre famille, mais c’est la volonté de Dieu. En tant que musulman, nous devons toujours rendre grâce à Allah en toute circonstance. Tout ce que je veux dire, c’est que nous sommes fiers de ce que papa a fait dans la vie et de l’héritage qu’il nous a laissés. Toute la famille prie pour que le Tout et Miséricordieux l’accueille dans son Paradis éternel», a confié Dr Massaman Camara qui est neurologue à l’hôpital de Kati.
Mamby Camara laisse derrière lui trois veuves et 13 enfants inconsolables. Dors en paix président !

Djènèba BAGAYOKO

Source: L’Essor

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