Le secteur privé malien est vital dans l’avènement du «Nouveau Mali». Mais sur la scène du changement souhaité par les populations laborieuses, certains acteurs clefs ne sont-ils pas muets ? Le silence dans l’animation des débats de la Chambre du commerce et d’industrie du Mali (CCIM), de la Chambre des mines, de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) doit être brisé. Leur mission est d’entretenir l’espoir à tout moment dans le cœur et l’esprit des Maliens. Dorénavant, tous les Maliens doivent être capables de profiter de la règle de la libre circulation des biens et des personnes.
Le «Made in Mali» doit fleurir sous la Transition. Apprenons à consommer ce que nous produisons. Arrêtons de consommer en majorité ce que nous ne produisons pas. Le rôle de ces animateurs socio-économiques n’est-il pas de faire circuler dans ce pays une certaine masse d’argent pour mettre tout le monde au travail ?
Les politiciens n’ont-ils pas trop pesé dans leur fonctionnement ? Le jeu politique anachronique n’a fait que le bonheur du leadership des 200 partis maliens. Il est temps d’innover en politique et en économie. Il est temps de donner le pouvoir aux entreprises, aux capitaines d’industries.
Nos compatriotes ne veulent plus de séminaires de formation accélérée de leurs députés à l’Assemblées nationale. Pour apprendre ce que c’est que le budget d’État. Pour apprendre les rudiments des relations internationales.
Pour apprendre des éléments sommaires sur une Loi de programmation militaire. Le contrôle de l’action gouvernementale n’est-il pas l’essence du pouvoir d’État ? Les patrons maliens ne doivent-ils pas avoir plus d’influence que les politiciens dans la marche de notre pays ? Que ceux qui siphonnent le budget d’État cèdent la place à ceux qui créent l’aisance matérielle pour le peuple malien.
Vivement l’imagination au pouvoir à tous les niveaux de la prise des décisions, dans les institutions et la haute administration. Nous ne devons pas échouer dans nos efforts de dérouler le programme de la Transition. L’honneur nous incombe de poser les bases des universités de Kidal, de Tessalit, de Ménaka, de Gao, de Tombouctou et des chefs-lieux des autres nouvelles régions administratives. Ce rêve n’est pas impossible.
Sékou Oumar DOUMBIA
Source : L’ESSOR