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Cantonnés à 2 Km de Ménaka : Des militaires tombent malades sans aucune possibilité d’évacuation

Pratiquement cantonnés à 2 Km de la ville de Ménaka qui leur strictement interdite par le MNLA, les militaires maliens, qui attendent depuis leur relève, commencent à perdre patience. Ils demandent aujourd’hui leur relève au moment où plusieurs d’entre eux, tombent malades les uns après les autres à cause de graves détérioration de leur condition alimentaire.

soldat armee malienneDepuis les malheureux évènements du 21 mai et l’occupation de la ville de Ménaka par les groupes armés, les soldats de l’armée malienne qui étaient dans la localité, ont reçu la hiérarchie l’instruction de quitter la ville et de replier à 2 Km, dans un camp placé sous le contrôle du contingent Nigérien de la Minusma. Avec armes et minutions, les soldats maliens, se sont retirés dans leur camp de cantonnement forcé. Depuis, plus rien.

 

La relève qui leur avait été annoncée n’a jamais pu dépasser Ansongo (220 Km de Ménaka). Pendant ce temps, de graves problèmes de santé et de malnutrition sont régulièrement enregistrés dans le camp où les soldats commencent à perdre patience.

 

Sous le couvert de l’anonymat, un militaire (que Maliweb a pu contacter par téléphone au niveau de ce camp), exprime le sentiment d’abandon qui gagne, aujourd’hui les militaires maliens cantonnés dans cet endroit depuis la déroute qui a suivie la visite que le premier ministre, Moussa Mara avait effectuée, le 17 mai dernier à Kidal.

 

Aujourd’hui, ce sont des soldats fatigués et qui se plaignent de plus en plus de leur alimentation, qui souhaitent que leur relève se fasse. «Pour la plupart, nous sommes là depuis plus de 3 ans. La relève devait se faire après 3 ans. Aujourd’hui certains ont bientôt 5 ans », nous a confié notre source. Selon lui, en plus des problèmes de qualité de nourriture, le camp enregistre régulièrement des malades au sein des effectifs. Des malades pour lesquels il n’y a aucune possibilité d’évacuation. Ce qui complique la situation, selon notre source, c’est que leurs véhicules sont soit en panne, soit manquent de carburant. «La Minusma qui fait des va et vient entre le camp et la ville, ne veut pas s’occuper de l’évacuation de nos malades. C’est difficile. La situation devient intenable. Il faut que les autorités fassent quelque chose, sinon beaucoup risquent de perdre la vie ici…. ».

 

Pour notre source, les conditions au sein du camp deviennent infernales. Les gens mangent mal et la famine se lit sur tous les visages. «Beaucoup n’ont plus que la peau sur les os », ajoute notre interlocuteur qui lance un appel aux autorités pour que des mesures  idoines soient prises, afin de mettre fin au calvaire qu’ils vivent depuis le mois de mai.

 

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