Élu avec 77, 61% au second tour de la présidentielle de 2013, le président est engagé dans la course pour sa propre réélection. Malheureusement, les réalités ont changé depuis. La junte et le soutien massif des religieux n’étant plus actualité, IBK n’a plus que son bilan pour convaincre à nouveau le Malien lambda. Et ce bilan n’étant pas rose dans sa majorité, le président sortant n’a d’autre alternative que de miser sur le soutien des partis politiques, de la société civile, des associations et clubs de soutien, surtout que ses opposants montent en puissance depuis la mésaventure de la révision constitutionnelle. Et que des amis et alliés de longue date ont refusé de cautionner son second mandat.
Avec l’incertitude qui gagne la mouvance présidentielle, on voit ça et là la création de mouvements associatifs, de clubs de soutien mais et surtout de partis politiques qui ne fonctionnent qu’à la veille des élections.
Près de 300 associations et clubs de soutien à la candidature du président sortant ont ainsi fusionné leurs forces pour former ce qu’ils ont appelé «IBK KANOU 2018». Après avoir signé un protocole d’accord, leurs souscriptions ont réuni 10 millions de francs CFA destinés à contribuer à la caution du candidat. Le but réel est, selon les observateurs avertis, de soutirer de l’argent à IBK, dont la réélection apparait de plus en plus compliquée.
Tout le monde est de bonne foi, disent les juristes. Profitant du flou les acrobates d’Adama T Coulibaly du CNASAM se sont mêlés à la danse. En effet, ils veulent profiter de la campagne électorale pour pousser le président à leur financer des projets. De passage à Koutiala, l’intéressé avait profité d’une mise en scène pour impressionner le chef de l’Etat à coups de pas de danse et d’acrobatie de sa troupe. Il en a profité en même temps pour faire parvenir ai président un devis de matériels à acheter pour le compte de son association. Sauf que la matérialisation de la promesse présidentielle tarde à voir le jour et tout porté à croire que sa demande restera lettre morte car IBK est censé savoir que des acrobates ne peuvent convaincre les indécis.
La Rédaction
Source: Le Témoin