La révélation a été faite lors de la conférence de presse que la Cellule de planification et de statistique du secteur du développement rural (CPS/SDR) a donné le mercredi 7 novembre, à la DFM du ministère de l’Agriculture. Animée par les responsables des projets et programmes, les échanges avec les journalistes était avant tout l’occasion d’informer les journalistes sur les missions et attributions de la cellule. Des responsables de projets et programmes ont ainsi tour à tour présenté les missions et activités de leurs services respectifs, le Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) et des engagements de Malabo, la revue des projets et programmes, l’enquête agricole de conjoncture et les principaux acquis du projet PAPAM.
Mme Traoré Assitan Traoré, dans son exposé sur le dispositif de production des statistiques agricoles, a expliqué que l’Enquête agricole de conjoncture est menée chaque année par la CPS/SDR afin de produire les meilleures données pour l’élaboration des politiques au niveau du secteur rural. Elle a par exemple permis cette année «de collecter des informations détaillées sur les superficies cultivées par spéculation, les rendements des cultures, les stocks des paysans, les productions d’élevage et de pêche ainsi que les facteurs de production. Idem pour les renseignements sur les caractéristiques sociaux et démographiques de la population agricole ainsi que les informations sur la vulnérabilité des populations et l’aspect genre, a-t-elle ajouté.
Après avoir rappelé la production céréalière du Mali lors de la campagne agricole 2017-2018, estimée à 9.293.274 tonnes pour une superficie exploitée de 5.802.931 ha, Traoré Assitan Traoré a dévoilé la production prévue pour la campagne en cours. Il est prévu, pour une superfine de 5 892 161 d’hectares, une production céréalière de 10 452 980 tonnes au terme de la campagne actuelle, dont 88% provenant du secteur traditionnel et 12% des Offices. 5 892 161 ha dont 5 658 606 pour le secteur traditionnel.
En présentant les principaux acquis du projet PAMAM, Yacouba DIARRA, après avoir détaillé ses différentes composantes (Transfert de technologies et prestation de services aux producteurs» et les sous-composantes «Infrastructures d’irrigation, Approches programmatique, compréhensive et suivi sectoriel) a souligné l’existence de 2 500 sous-projets, puis la mise en valeur prévisionnelle de 2 200 ha dans la zone Office du Niger, de 564 ha à Mopti dans le périmètre irrigué villageois, de 2 800 ha de bas-fond aménagés dans la région de Kayes, puis 991 génisses métissées et des micro-barrages.
Le présentateur du Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA), Abdoulaye Baba ARBI, a insisté quant à lui sur la prise en compte par ledit programme des besoins de fonctionnement, d’investissements, des acquis, etc., ainsi que le cadre sur le cadre qu’il offre pour « une meilleure harmonisation, une plus grande synergie et une articulation des interventions autour des projets et programmes ». Et d’ajouter que pour bénéficier du financement des partenaires techniques et financiers tous les projets et programmes du secteur agricole doivent être conçus et coordonnés suivant l’architecture PNISA5, composant le renforcement des Capacités, l’investissement, la production et compétitivité, la formation et recherche et enfin la sécurité alimentaire. Parlant de l’architecture du PNISA, il dira que celle-ci comporte 5 incluant notamment le renforcement des Capacités, l’investissement, la production et la compétitivité, la formation et la recherche, la sécurité alimentaire entre autres.
Pour sa part, Salif DIARRA a fait la revue des projets et programmes, un portefeuille comprenant aujourd’hui 91 projets et programmes dont 80 sont en exécution et 11 en préparation.
Pour ce qui est du financement total acquis au 31 décembre 2017, M. DIARRA a indiqué que le montant s’élève à plus de 851 milliards Fcfa contre un peu moins de 820 milliards Fcfa en décembre 2016.
Et enfin, le directeur général de la CPS/SDR, Moussa CAMARA, en appui à Mme Traoré Assitan Traoré, a rassuré du déroulement de la campagne finissante dont le taux de réalisation est estimé à 103% avec un rendement par hectare entre 6 à 7 tonnes par ha. L’hivernage a été au rendez-vous, la campagne n’a pas connu de criquets pèlerins, les attaques chenilles et d’oiseau ont été maitrisées, a-t-il conclu.
Amidou Keita
Source: Le Témoin