Depuis quelques jours, le Directeur Général du Pari Mutuel Urbain (PMU-Mali), M. Robert Vital Diop est arrêté. Face à cette situation, les comités syndicaux de cette entreprise ont réagi à travers une déclaration lue par le secrétaire général des permanents, M. Fadaman Keïta. Il avait à ses côtés le secrétaire général des revendeurs, Django Traoré, le secrétaire général des agents SAER, Abdou Sacko.
Selon M. Keïta, « le lundi 21 décembre 2020, trois individus se sont présentés dans les locaux de PMU-Mali disant vouloir rencontrer le Directeur Général, pour des raisons d’Etat, selon eux. Mais la réalité est qu’ils sont venus l’enlever devant les regards impuissants de ses collaborateurs. « C’est le lieu pour moi de prendre l’opinion nationale et internationale à témoin sur l’extrême gravité de la situation. Lorsqu’un voisin manque à l’appel, c’est un devoir humain pour nous de chercher à savoir ce qui se passe, et à chercher à lui venir en aide. Pour notre cas, c’est plus qu’un voisin, c’est un membre de la famille. Mieux, il est le chef de notre famille », a rappelé le secrétaire général des permanents. Selon lui, l’homme dont il est question, Robert Vital Diop, a accédé aux fonctions de Directeur Général en février 2020, juste un mois avant l’éclosion de la pandémie du Covid-19. Dans ce contexte particulièrement difficile, la plupart des sociétés africaines de paris hippiques ont fermé, du fait de la suspension des courses françaises. Au même moment, la Direction du PMU-Mali, sous sa conduite, a réussi à maintenir l’activité, à préserver les emplois et mieux, à accorder une augmentation de salaire au personnel en trouvant une alternative à la fermeture des hippodromes français. Or ailleurs, c’est le chômage technique et dans certains cas le licenciement qui en ont résulté.
Fadaman Keïta a rappelé tout le chapelet d’actions innovantes et novatrices qu’il a initiées et qui continuent de conforter les travailleurs, les revendeurs et même les parieurs. Selon lui, avec humilité, humanisme et sens élevé de l’écoute, M. Diop a toujours été promoteur d’un dialogue social franc et sincère. « C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui obligés d’agir », a-t-il ajouté. M. Keïta a rassuré que d’autres actions des trois comités syndicaux vont suivre. Il a précisé qu’ils sont des syndicats responsables et légalistes mus par la seule volonté de défense des intérêts de la société et de son personnel. Face à cette situation, il a réaffirmé leur totale confiance en la justice. M. Keïta pense que la dynamique actuelle rame à contre-courant de l’Etat de droit.
Les responsables des comités syndicaux du PMU-Mali ont profité de cette occasion pour exiger des plus hautes autorités la libération immédiate de leur Directeur Général.
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON