Lors de sa dernière sortie après la mobilisation du 10 juillet 2020, le président de la République a annoncé la dissolution de la Cour constitutionnelle de l’institution en charge du contentieux électoral. Dans le grin les avis sont partagés.
Certains regrettent sa lenteur et pensent que le président s’est servi de la Cour comme d’une béquille pour excuser son échec. Ainsi, ils se posent cette question : pourquoi avoir attendu maintenant pour dissoudre la cour alors, qu’il avait la possibilité de le faire depuis longtemps ?
Etant l’élément déclencheur de la contestation actuelle, tout porte à croire que cette sortie tardive du président n’est pas de nature à calmer le M5-RFP.
Pour les anti-régimes, déjà, il a eu des morts d’hommes et des blessés, aucun geste du président IBK ne pourra servir à atténuer la situation, à part sa démission.
D’autres membres du grin pensent que la méthode employée par le président pour dissoudre la Cour n’est pas à enseigner à nos enfants. Ils rappellent qu’au Mali, la Cour constitutionnelle a été décriée comme toute les Cours constitutionnelles. Ils disent ne jamais voir au Mali une Cour qui n’aie été contestée à l’issue d’une élection. Ceux-ci, déplorent, la méthode utilisée par le président pour la dissoudre. Pour eux, ce n’est pas à enseigner à nos enfants car, elle n’est pas républicaine. Ils pensent que cela fera des précédents.
A cet effet, ils condamnent la méthode employée pour arriver à la dissolution de la Cour constitutionnelle. Ils estiment que la dissolution de la Cour n’est pas de son pouvoir car elle a été mise en place par trois institutions.
Pour les analystes, la situation actuelle du pays exige une synergie d’actions, de forces et des intelligences pour maintenir le bateau Mali à flot et le conduire à bon port.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune