Au Burkina Faso, après le démantèlement d’un groupe présumé terroriste dans un quartier à Ouagadougou, on en sait plus ce mercredi 23 mai sur ces jihadistes qui projetaient des attaques contre d’importantes cibles dans la capitale, selon le procureur. Les membres du commando sont tous liés à Al-Mourabitoune et ils avaient participé à la préparation des attaques de l’état-major général des armées et de l’ambassade de France le 2 mars dernier. Les trois terroristes abattus sont de nationalité burkinabè et malienne. Quant au survivant, un Malien, il venait de rejoindre le groupe.
Les premiers éléments de l’enquête révèlent, selon la procureure Maïza Sérémé, que les quatre terroristes appartiennent au groupe Al-Mourabitoune. Le cerveau présumé du groupe a pour nom Abdoulaye Sawadogo, alias Abdallah. Il est de nationalité burkinabè et serait impliqué dans plusieurs attaques au Burkina Faso.
« C’est quelqu’un qui jouait au recruteur et ensuite il formait les gens au Mali. Donc c’est quelqu’un qui est vraiment très impliqué dans le terrorisme. Il voulait installer le jihad au Burkina », explique la procureure.
Les objets retrouvés dans la maison occupée par les terroristes présumés sont en lien avec la double attaque du 2 mars dernier, selon Maïza Sérémé. Plusieurs plaques d’immatriculation, de vélomoteurs et de voitures, une motocyclette et une voiture du même modèle que celle utilisée dans l’attaque de l’état-major général des armées ont été découverts sur place.
« Une des plaques est celle du vélomoteur utilisé dans l’attaque de l’état-major général des armées, précise-t-elle. De même, une autre plaque saisie dans la même villa renvoie à un véhicule aux caractéristiques identiques à celui qui a explosé au sein de l’état-major général des armées. »
Le seul survivant parmi les assaillants est un Malien qui venait de rejoindre le groupe. Selon la procureure, les membres du commando avaient déjà planifié pour le mois de juin plusieurs attaques contre des cibles importantes dans la capitale, sans les dévoiler.
Source: RFI