Au Burkina Faso, de nouveaux rassemblements se sont tenus mercredi soir à Ouagadougou en réaction contre l’annonce mardi par le gouvernement burkinabé d’un référendum, qui doit rendre possible la candidature à l’élection de 2015 du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans.
Quelques centaines de protestataires se sont massés entre 20h00 et 23h00 dans plusieurs quartiers de la capitale, bloquant un temps le trafic, avant d’être dispersés dans le calme par les forces de l’ordre, davantage présentes que la nuit précédente, a constaté l’AFP.
Une centaine de personnes avaient barré d’environ 21h00 mardi à 03h40 GMT mercredi la nationale 1, la principale route du Burkina Faso, qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays et porte vers la Côte d’Ivoire et le Mali voisins.
Mercredi matin, Zéphirin Diabré, le leader de l’opposition, a appelé à une journée nationale de protestation sur toute l’étendue du territoire burkinabè le mardi 28 octobre « afin de dire non à la mascarade qui se prépare ».
Le gouvernement burkinabè a annoncé mardi l’introduction d’un projet de loi à l’Assemblée nationale visant à modifier l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche Blaise Compaoré de se présenter au scrutin de novembre 2015.
Personnage central de la diplomatie ouest-africaine, M. Compaoré, 63 ans, s’est hissé au pouvoir en 1987 en renversant son ex-compagnon d’armes Thomas Sankara, tué lors du putsch.
Il a ensuite effectué deux septennats (1992-1998 et 1998-2005) et terminera fin 2015 son deuxième quinquennat (2005-2010, 2010-2015).
SOURCE (AFP)