Dans une déclaration diffusée à la radio nationale, le premier vice-président Gaston Sindimwo a indiqué que le staff des Nations Unies au Burundi est manipulé par des hommes politiques et donne des rapports baisés.
Gaston Sindimwo a également indiqué que “les problèmes du Burundi sont provoqués par des étrangers dont le staff des Nations Unies”. “C’est pourquoi nous voulons demander au Secrétaire général de l’Onu de remplacer tout son staff ici, pour repartir sur de nouvelles bases” a-t-il déclaré.
La sortie de Gaston Sindimwo intervient au lendemain d’une demande de sanctions ciblées contre les responsables des violations graves des droits humains au Burundi.
Dans une lettre au conseil de sécurité, 19 organisations dont Human Rights Watch, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) ainsi que les organisations locales Acat Burundi et l’association pour la protection des droits de l’homme et des prisonniers (APRODH) indiquent que ces sanctions enverraient un message fort aux dirigeants burundais.
Depuis le début de la crise déclenchée par la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un 3e mandat, les violences qui ont suivi ont fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
En début de semaine, le conseiller spécial des Nations Unies pour la prévention du génocide Adama Dieng a mis en garde contre les risques de violences massives au Burundi.
Ses inquiétudes avaient été déjà exprimées par le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres dans un rapport au Conseil de sécurité il y a quelques semaines.
Mais, le gouvernement Burundais qualifie tous ces rapports de pures inventions.
Source: BBC