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Boycott des pourparlers inter-maliens par le Maa et le Mnla : Que veulent donc ces rebelles ?

A l’initiative de la Minusma et en collaboration avec le gouvernement, des ateliers sur le retour de l’administration et des services sociaux de base dans le Nord et sur l`évaluation de l’accord préliminaire du 18 juin 2013 ont été organisés la semaine dernière. Mais des éléments du Mnla et du MAA n’ont pas jugé utile de participer à cette rencontre. Du coup on s’interroge sur les intentions réelles de ces rebelles.

 

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Des ateliers informels et inclusifs en cours font suite à ceux organisés du 13 au 14 février dernier portant sur les leçons apprises des accords passés et sur le cantonnement. Occasion pour les représentants du gouvernement, des mouvements armés et de la société civile, accompagnés par la communauté internationale, d’aborder divers sujets en vue de rétablir la paix et la sécurité dans les régions du Nord.

 

 

«Ce fut une réunion réussie et intense durant laquelle toutes les questions cruciales ont été débattues, y compris les mesures de renforcement de confiance et la question des prisonniers. La prochaine étape du processus du cantonnement au niveau opérationnel et effectif, le retour de l’administration et des services sociaux de même que les questions relatives à l’ordre du jour des pourparlers inclusifs formels afin que les pourparlers puissent commencer dans les meilleurs délais», a affirmé Albert G. Koenders, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali.

 

 

 

L’ordre du jour de cette rencontre : le redéploiement de l’administration dans cette région et les modalités de cantonnement des combattants des groupes armés. Cependant, des acteurs majeurs de ce processus, en l’occurrence une frange du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et des rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (Mnla) ont décidé de boycotter ces pourparlers pour différentes raisons. Pour le MAA, il ne se reconnaît pas dans les représentants à ces ateliers, arguant que ces derniers ont été arbitrairement choisis par Bamako dont ils ne sont que des pions. Quant au Mnla, en plus de prétendre que Bamako n’est pas un terrain neutre, il dénonce des « arrestations arbitraires et des assassinats » que l’armée malienne continuerait de commettre au Nord.

 

 

 

Crise de confiance

Autant d’intérêts divergents qui viennent corroborer, une fois de plus, le fait que la crise de confiance entre Bamako et les groupes armés est loin de s’estomper. Cela est un mauvais signal pour la bonne tenue de ces ateliers, et surtout la suite des événements car ces absences de taille vont non seulement entamer la portée des discussions mais elles risquent aussi de plomber le dialogue.

 

 

 

En ce qui concerne le Mnla, son attitude peut être perçue comme une défiance à l’égard de l’autorité de Bamako, si tant est que la sécurité de ses représentants ne pose aucun problème. Dès lors, on peut s’interroger sur la capacité de ses dirigeants à transcender leurs intérêts personnels, tant ces derniers semblent se complaire dans le confort moelleux et douillet de Ouagadougou. Dans le cas du MAA, que gagnerait Bamako à avoir des interlocuteurs qui ne sont pas effectivement représentatifs de ce mouvement surtout que les décisions qui seront prises visent à être appliquées sur le terrain ? Au demeurant, si Bamako se soustrait à un débat avec les vrais représentants du MAA, comment compte-t-elle s’y prendre pour cantonner ces combattants si ceux qui ont pris part aux discussions n’ont aucune emprise sur les troupes sur le terrain ?  Les protagonistes maliens ont tout intérêt à jouer franc-jeu en vue d’aboutir à des décisions consensuelles.

 

 

Paul N’GUESSAN

SOURCE: Le Prétoire

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