Au moins 717 pèlerins ont été tués et des centaines blessés dans une bousculade jeudi à Mina, près de La Mecque, le second drame à frapper les fidèles musulmans en moins de deux semaines. Selon un dernier bilan de la Défense civile, « le décompte(des victimes) se poursuit et le nombre de morts a atteint 805 de différentes nationalités » et plusieurs centaines de blessés. Ce bilan n’a cessé de grimper depuis l’annonce de cette nouvelle tragédie qui a frappé le grand pèlerinage annuel musulman. Il s’agit de la pire catastrophe à frapper le pèlerinage (hajj) depuis 25 ans.
Selon un responsable du ministère de la Santé, la bousculade s’est produite lors du rituel de lapidation de Satan qui consiste, pour les pèlerins, à jeter des cailloux en direction de trois stèles le représentant. Elle est survenue près de l’une des stèles lorsque des fidèles quittant le lieu se sont croisés avec un grand nombre d’autres qui voulaient l’atteindre. A la télévision, un ministre saoudien attribue la bousculade à un manque de discipline des pèlerins.
Plus de 100.000 policiers mobilisés
Les fidèles accèdent au site pas des tunnels et des voies suspendues et le surnombre a provoqué par le passé des accidents. Mais ces dernières années d’importants travaux d’infrastructure ont été réalisés pour faciliter le mouvement des fidèles et éviter de tels drames. Six des équipes de la Défense civile s’emploient sur le terrain à porter les premiers soins aux blessés et à diriger le flot de pèlerins vers des routes alternatives.
Avant le début mardi du hajj, qui rassemble cette année environ deux millions de pèlerins selon des statistiques saoudiennes, la chute d’une énorme grue dans la Grande mosquée de La Mecque avait coûté la vie à 109 personnes le 11 septembre. L’Arabie saoudite a mobilisé 100.000 policiers pour le pèlerinage.