La gestion axée sur les résultats améliore la prise de décision et influe sur la manière de penser et d’agir pour réaliser des effets et impacts positifs sur les conditions de vie des populations
L’hôtel Salam accueille jusqu’aujourd’hui un atelier national de la communauté malienne de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement (Cop-Mali/GRD) et de validation du rapport d’évaluation provisoire des capacités nationales en GRD. La cérémonie d’ouverture a été présidée mardi par le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko. C’était en présence de la présidente résidente du bureau national de la BAD au Mali, Mme N’Garnim Ganga, du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, et du commissaire au développement institutionnel, Lassine Bouaré. L’atelier permettra de redynamiser la Cop-Mali-GRD et de partager avec les acteurs les résultats, les connaissances, les compétences et l’état de mise en œuvre de la GRD.
Le commissaire au développement institutionnel a insisté sur l’importance du renforcement des capacités dans la dynamique d’institutionnalisation de la gestion axée sur les résultats. En procédant à une évaluation des capacités nationales en gestion axée sur les résultats, la session pose le premier fondement de l’institutionnalisation de la politique de la GAR et aidera à « mettre sur pied une stratégie et un programme pertinent et prioritaire de renforcement des capacités qui devra privilégier une approche par levier », a précisé Lassine Boiré
La gestion axée sur les résultats correspond à une tendance incontournable en matière de bonne gouvernance. Elle se situe au cœur des initiatives de modernisation et permet l’amélioration continue des performances, a-t-il expliqué. La GAR permet à l’administration d’avoir une perspective plus large, orientée vers l’impact de ses actions sur les populations. Pour maintenir le cap sur les résultats, elle prône la responsabilisation des structures et des personnes au regard des résultats attendus. Elle appelle également à une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques, afin que les citoyens soient des parties prenantes informées et capables d’interpeller les détenteurs de mandats publics sur leurs engagements.
Plus qu’une technique, la GAR est une philosophie de gestion qui véhicule avec elle un ensemble de valeurs auxquelles sont associés des comportements désirables comme l’imputabilité, la transparence, le professionnalisme, l’éthique.
La présidente résidente du bureau national de la BAD a jugé pertinente la relance de la Cop-Mali/GRD dans le contexte d’un processus d’institutionnalisation de la GAR au Mali, de l’adoption en cours d’une politique nationale GAR et du début de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (PAG) 2013-2018. Dans ce cadre, le gouvernement instaurera au sein de toute l’administration publique une culture de la performance, de la transparence, de la redevabilité et de l’exercice du contrôle citoyen. Sur ce point, Mme N’Garnim Ganga a noté qu’une convergence positive entre cette approche et les objectifs de la Cop-Mali pourra jouer un grand rôle dans le processus de mise en œuvre du PAG.
L’évaluation de l’état de mise en œuvre du GRD Mali et les résultats de l’évaluation en intégration régionale et les plans d’actions établis sur cette base, constituent des éléments analytiques pour une mise en œuvre accélérée des réformes prévues dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement. Mme N’Garnim Ganga a expliqué que la gestion axée sur les résultats de développement est une approche imposée cette dernière décennie comme une réponse aux défis qu’affrontent les gestionnaires publics face aux exigences légitimes des citoyens et des parties prenantes au processus de développement pour une plus grande transparence dans l’utilisation des ressources publiques, une réactivité aux besoins des populations et la démonstration de résultats tangibles sur le terrain des politiques, projet et programmes de développement. La GRD est à la fois un outil technique destiné à orienter les ressources vers des cibles définies et à utiliser pour améliorer la prise de décision. C’est surtout un processus de gestion de changement qui influe sur la manière de penser et d’agir pour réaliser des effets et impacts positifs sur les conditions de vie des populations.
Le ministre de l’Economie et des Finances a présenté la GAR comme une bonne initiative. « Elle a été crée à une période où il y avait la crise », a rappelé Mme Boiré Fily Sissoko. Même maintenant que les choses reviennent à la normale, il est important de disposer de l’instrument de mesure qu’est la gestion axée sur les résultats car le devoir de rendre compte prend de l’ampleur, a souligné Mme Bouaré Fily Sissoko. Un petit groupe sera crée au niveau du gouvernement afin de rester en contact les acteurs de la GAR, a-t-elle annoncé.
F. NAPHO
source : essor