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Blaise Compaoré à Bamako ce lundi : ami ou ennemi des Maliens ?

Le président du Faso, Blaise Compaoré arrive à Bamako ce lundi 30 juin 2014, afin de relancer la médiation entre les autorités maliennes et les groupes armés du nord. Selon des sources concordantes, c’est ‘’une visite d’amitié et de travail” et sera l’occasion pour le chef d’Etat burkinabè de ‘’prendre langue avec les autorités maliennes pour la relance de la médiation”.

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La rencontre pourrait permettre à Blaise Compaoré et à son hôte, Ibrahim Boubacar Kéita, de planifier le chronogramme des pourparlers. Cette visite intervient au moment où le gouvernement malien s’apprête à entamer des pourparlers avec les groupes armés à Alger vers le 15 juillet 2014.

C’est vrai que Blaise Compaoré a été désigné en 2012 par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) comme médiateur dans la crise malienne après le coup d’Etat de mars 2012.

Sous sa conduite, il y a eu des acquis notamment le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat de Sanogo ; la signature d’un accord entre les protagonistes maliens le 18 juin 2013 à Ouagadougou. Un accord qui a permis la tenue de l’élection présidentielle (juillet août 2013) ayant amené le président IBK au pouvoir, puis les législatives en décembre 2013). Blaise Compaoré, c’est aussi le président d’un pays qui accueille des milliers de réfugiés maliens sur son sol.

Pour autant, cela ne semble pas être suffisant pour faire de M. Compaoré un ami du peuple malien car, les Maliens reprochent pas mal de choses au président burkinabè.

Le fait par exemple d’héberger chez lui les responsables politiques du MNLA, le vrai ennemi du Mali, n’est pas bien apprécié par nombre de Maliens tout comme le fait d’avoir envoyé un hélicoptère à Gao pour chercher le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Achérif, blessé lors des affrontements entre le MNLA et les jihadistes en 2012. Blaise Compaoré, c’est aussi celui qui a osé parler de l’Azawad (un nom banni pour les Maliens) lors d’un sommet de la Cédéao à Dakar.

Il s’était même fait remonter les bretelles par le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita qui lui avait violemment signifié qu’il n’y a pas d’Azawad mais il y a le Mali. D’ailleurs, c’est ce climat de suspicion qui a dû amener les autorités maliennes à se tourner vers d’autres médiateurs. D’où l’association de l’Algérie et le Maroc dans la médiation.

On n’oubliera pas que le 12 juin dernier, 7 militaires burkinabè de la Minusma ont été rapatriés pour avoir pris des photos avec des jeunes touaregs à Ber, agitant le drapeau du MNLA. Pour toutes ses raisons et tant d’autres, on se pose la question de savoir si l’hôte du président IBK de ce lundi est un ami ou un ennemi du peuple malien !

 

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