La biennale artistique et culturelle a débuté, le 6 juillet 2023 dernier, dans la Venise malienne. Le bal a été ouvert par l’orchestre Bama-saba du district de Bamako et le Kanaga de Mopti, à l’espace Alliance franco-malienne. C’est d’ailleurs cet espace qui accueillera le reste de la compétition orchestrale de cette biennale artistique et culturelle.
Après une dizaine d’années sous le boisseau, la biennale artistique et culturelle renaît sur recommandation des Assises nationales de la refondation. L’insécurité était la cause de cette suspension. La 23è édition se déroule du 6 au 16 courant.
Placée sous le thème « le Mali, une histoire commune, une seule nation, un même destin », les délégations des 19 régions administratives et du district de Bamako ont pris part à cette fête nationale. Entre fanfare, sonorités traditionnelles, diversités culturelles, les troupes, déjà à la cérémonie d’ouverture, ont rivalisé pour en mettre plein la vue aux festivaliers venus en nombre au stade Barema Bocoum de Suddu Baba.
Après le lancement, l’Alliance franco-malienne, qui a abrité le spectacle de la compétition des orchestres le 7 juillet, a refusé du monde tant la capacité d’accueil de la salle était limitée, tant la population est sortie massivement.
C’est à peine si la moitié de ceux qui ont fait le déplacement ont pu trouver une place, même débout. Pire la scène semblait si petite qu’il était difficile pour la troupe de se mouvoir.
C’est aux environs de 17h que le spectacle a commencé par le passage du groupe Bama-saba de Bamako, qui a mis la salle en feu pendant au moins une heure d’horloge temps.
A l’entrée de la salle, l’on pouvait clairement voir disposer sur scène : la guitare base, la batterie, du balafon, du saxophone, le piano, la trompète, du tambour…
« Aw yé woyo » qui veut dire (les ennemis dedans et de dehors du Mali) est l’intitulé du morceau avec lequel Bama-saba a fait son entrée. Tous vêtus en tissu beige mélangé avec du bogolan portant des chaussures appelées « faligalaka ».
Sur le 2eme morceau « Sanuya » toujours avec la troupe Bama-saba des danseurs (deux hommes et deux dames) ont accompagné la troupe avec des pas de dance rythmés.
Bama-saba a chanté en bambara en bomou, la gouvernance vertueuse, le pardon, l’importance de la cohésion, les ravages causés par la covid-19…
Le Kanaga de Mopti qui suivra fera merveille également. Accueilli sous des accumulations par un public de Mopti acquis, en tous vêtus en ténue de chasseur fera se lever la salle avec son titre « Mamourou ».
Les compétitions se poursuivront durant les 10 jours des festivités.
Aminata Agaly Yattara
Depuis Mopti
Source : Mali Tribune