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Bassirou Diomaye Faye sur le retrait de la CEDEAO: ‘‘la position du Mali est rigide, mais pas inflexible’’

Arrivée hier matin à Bamako où il a été reçu par le président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye FAYE à l’issue de leur entretien a affirmé n’être pas venu au Mali en tant que médiateur de personne, ni de la CEDEAO. Par ailleurs, il dit comprendre que la position du Mali est rigide, mais elle est inflexible.

Le président sénégalais a effectué ce jeudi 30 mai sa première visite au Mali où il a été accueilli à l’aéroport international de Bamako Modibo KEITA Sénou. Après quelques minutes d’entrevu, les deux chefs d’Etat ont été sous conduits au Palais de Koulouba où ils se sont entretenus à huis clos pendant une heure avant une réunion élargie avec d’autres responsables des deux pays.
A l’issue de celle-ci, avant de s’envoler pour le Burkina Faso, le président Bassirou Diomaye FAYE a rappelé que sa visite vise à renforcer la coopération entre son pays et le Mali.
« Le Sénégal partage avec le Mali une source unique. Je suis venu dans le cadre de la continué de ces relations que nous voulons renforcer sur le plan diplomatique, sécuritaire, commercial, de concertation de la prise en charge de tous les défis que nous avons en commun comme le terrorisme, la lutte contre le trafic illicite… », a indiqué le président sénégalais.
En outre, il a ajouté que le défi de la protection du Falémé fortement menacé par notamment le dragage par l’orpaillage et autres activités illicites sur ce cours traversant les deux pays. Pour Bassirou FAYE, il partage avec son homologue d’autres défis liés à la prise en compte des aspirations deux peuples qui, par l’histoire, entretiennent des relations privilégiées.
« Je me réjouis de l’accueil qui m’a été réservé au Mali. Je me réjouis d’avoir trouvé à mon frère, le président Assimi GOITA, toute la disponibilité et l’engagement à renforcer la coopération bilatérale, mais aussi la concertation sur le plan multilatéral, sous régional et international », a félicité le président du Sénégal.
En plus des aspects liés à la coopération bilatérale, le président FAYE a également indiqué s’entretenir avec Assimi GOITA sur la question du retrait des pays membres l’Alliance des Etats du Sahel formant le Mali, le Burkina Faso et le Niger de la CEDEAO.
Ce retrait craint par de nombreux chefs d’Etat de la sous régional deviendra effectif à partir de janvier 2025, selon les textes de l’organisation.
« J’ai compris la position du Mali qui est rigide, mais elle n’est pas inflexible. Nous devons continuer à travailler avec toutes les parties prenantes. Ne pas se décourager de trouver des issues heureuses qui nous permettent de renforcer l’intégration soit en passant par la coopération bilatérale, mais aussi en essayant de corriger les impaires constatées dans la coopération multilatérale dans les instances sous régionales et régionales qui nous ont valu cette situation regrettable. Nous ne pouvons pas nous résigner à observer un outil d’intégration formidable se désintégrer sans rien faire », a déclaré Bassirou Diomaye FAYE, rappelant également qu’il y a eu plusieurs tentatives de médiations. Mais, il dit comprendre qu’il faut partir sur de nouvelles bases de coopération et d’intégration en tirant les enseignements de ces situations.
« Nous avons un héritage des pères fondateurs qui ont eu une vision qui a été certainement très secouée, mise à rude épreuve, mais nous avons la responsabilité de transférer intact ou en meilleur état », a-t-il exhorté, toute levant l’équivoque qu’il n’est pas médiateur de la CEDEAO dans cette crise.
« Je ne suis mandaté par aucune instance de la CEDEAO. Je suis dans une posture de prise de contact, de salutation et de remerciements », a-t-il insisté, alors qu’il a été invité par certains chefs d’Etat dont le Ghanéen pour plaider en vue du retrait de l’AES dans l’organisation.
A la question du journaliste de l’ORTM, le président Bassirou FAYE a déclaré que son pays n’envisage, à ce jour, d’intégrer à aucune organisation sous régionale en dehors de la CEDEAO. En clair, le Sénégal n’est pas dans la dynamique de rejoindre l’Alliances des Etats du Sahel créée en septembre 2023.
Lors de cette première visite dont l’objectif était de renforcer les liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme entre les deux nations, le président Bassirou Diomaye FAYE était accompagné par une forte délégation.
Elle est composée du ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Madame Yacine FALL, du Général Birame DIOP, Ministre des Forces armées, de Monsieur Birame Souleye DIOP, Ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, et de Monsieur Malick NDIAYE, Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens.
Ce visite s’inscrit de le cadre de la tournée sous régionale du président Sénégalais entamée après son investiture. Après notre pays, il s’est rendu au Burkina Faso. Ces étapes ont été précédé celles de la Mauritanie, du Nigéria, de la Côte d’ivoire, de la Gambie, du Ghana, entre autres.

PAR SIKOU BAH

Info Matin
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