Une délégation conjointe malienne conduite par les ministres des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré et son collègue des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop est à Alger pour relancer la coopération avec l’Algérie dans le secteur des hydrocarbures, notamment la reprise des travaux de forage au niveau du Bloc 20 du Bassin de Taoudéni. Accompagnés des experts maliens du secteur pétrolier, les deux personnalités y séjourneront jusqu’à la fin de cette semaine.

La mission vise la reprise de la coopération en matière de recherche pétrolière sur le bloc 20 du bassin de Taoudéni, la relance de la recherche pétrolière auprès des autres entreprises pétrolières et le renforcement des capacités techniques des cadres de l’Office national de la recherche pétrolière.
La délégation ministérielle malienne insistera sur la possibilité de faire réaliser dans les meilleurs délais le forage d’exploration pétrolière dont les résultats (positifs !) pourront faire du Mali, un pays au potentiel pétrolier confirmé.

À ce niveau, il sera également question de la mise en place d’une stratégie de sécurisation de la zone en vue de réaliser le forage. Des recherches avaient été entamées dans le domaine des hydrocarbures sur ce bloc. Cela à la faveur de la 12è session de la Grande commission mixte de coopération Mali-Algérie. Elle avait en son temps passé en revue les activités et les actions réalisées par la Sonatrach International production and Exploration corporation (Sipex) Mali sur le bloc 20 dans le Bassin de Taoudéni au Mali.

Le gouvernement a signé avec la Sipex, filiale de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) de l’Algérie, une convention de concession portant sur la recherche, l’exploitation et le transport des hydrocarbures liquides et gazeux sur le bloc 20 du bassin de Taoudéni.

Afin de stimuler la recherche pétrolière sur ce site frontalier avec l’Algérie. Grâce à cette signature, la Sipex a effectué des travaux de géologie et de géophysique pour un montant de l’ordre de 41,7 millions USD (environ 23 milliards de Fcfa). Elle a procédé à l’identification d’un prospect et était en phase de procéder au premier forage d’exploration. Ce processus a été interrompu en 2012.

La Transition, sous le leadership du chef de l’État, le colonel Assimi Goïta, veut impulser une nouvelle dynamique à cette coopération pour promouvoir davantage les relations bilatérales à travers l’accélération et la concrétisation de la recherche pétrolière au Mali.

Sur place, la délégation malienne plaidera auprès du président de la République démocratique et populaire d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, sur les dispositions sécuritaires à renforcer ou à prendre pour favoriser le retour de Sipex. Cela en vue de la relance des activités de recherche pétrolière sur le bloc 20 du bassin de Taoudéni.

Dans une interview accordée au site burkinabè Wakat Sera, le ministre Traoré avait déclaré : «Nous avons aussi le pétrole. J’ai donné des instructions fermes parce qu’on est en train de travailler avec des partenaires étrangers pour que l’exploitation du pétrole soit très rapidement une réalité».

L’Algérie est l’un des plus grands pays producteurs de pétrole de l’Afrique avec une compagnie pétrolière nationale : la Sonatrach. Entreprise pétrolière et gazière algérienne créée le 31 décembre 1963, elle est classée première entreprise d’Afrique du secteur et opère à l’international à travers sa filiale Sipex.
Le Mali et l’Algérie partagent 1.329 km de ligne frontalière entièrement bornée depuis 1985. Les deux pays entretiennent des relations privilégiées de coopération fondées sur les liens de fraternité et de bon voisinage.

Source : MMEE Avec  L’ESSOR