Dans le cadre de l’exécution fondamentale de ses objectifs, c’est-à-dire, former des étudiants et auditeurs compétents, l’ISPRIC (l’Institut des sciences politiques, relations internationales et communications), a organisé une conférence débats, le vendredi février 2019, à l’intention de ses étudiants, sur le thème : « l’éthique islamique des affaires : les vertus d’une autre finance ». Pour aborder ce sujet d’importance capitale, l’Ispric a fait appel au professeur émérite de l’Université de Paris Est et de l’ESCP Europe, Geneviève Causse, qui a publié depuis 2009 un ouvrage sur la finance Islamique. Elle était modérée par le Pr Sogbossi Bocco Bertrand.
Pour l’acquisition du savoir, dit l’ISPRIC, il faut être excellent. Et le développement de nos pays a besoin de la valeur ajouté de chacun de nous. Parlant de développement, nous parlerons selon ISPRIC des finances. Les finances publiques et les politiquement d’accompagnement du secteur privé contribuent au développement de nos nations. La finance islamique interroge aujourd’hui. Depuis la crise financière de 2008, la finance islamique est représentée comme une solution alternative à la finance classique. La Banque Islamique de développement, créée depuis 1975 dans des pays à majorité musulmane, joue un rôle moteur dans la promotion de la finance islamique. A reconnaitre qu’à ce jour les financements Islamiques ont été dirigées dans nos vers le secteur public, alors même que les opportunités de financement du secteur privé restent encore nombreuses.
Selon Geneviève Causse, la finance islamique c’est celle qui respecte certains principes. Ces principes ne sont pas des principes édictés par les banquiers, ce sont des principes qui ressortent de l’économie Islamique. Quand je dis économie Islamique c’est plutôt de la philosophie islamique. Et bien sûr, de la philosophie islamique c’est-à-dire, fait partir de la lecture du coran, et également de la jurisprudence coranique. L’importance de cette conférence de ce soir à l’intention des étudiants de l’ISPRIC, dit-elle, parce que nous sommes dans une période où le système financier classique est un système j’allais dire est un peu à bout de souffle. Car il tolère des opérations de spéculation qui aboutissent à des crises. Et il faut que ce système financier traditionnel soit revu. Mais à l’heure actuelle, les réformes tardent à venir. Et pour qu’il soit réformé, je crois qu’il faut vraiment avoir tous ces principes, c’est-à-dire, revenir en quelque sorte à un vrai capitalisme. La dérive à l’heure actuelle, c’est qu’on ait allé vers un capitalisme financier ou les opérations financières ont autant d’importance les opérations industrielle et commerciales. Or, quand vous regarder dans la finance islamique il est permis de revenir à ce vrai capitalisme. Ce qui est important notamment pour développer un pays, c’est d’abord les opérations industrielles et commerciales avant les opérations financières. En conclusion, a-t-elle dit, » l’émergence de la Finance islamique n’est pas autant un échec. La situation étant sans doute de passer par d’autres catégories d’institutions que la banque. L’étique islamique des affaires constitue un socle solide sur lesquels peuvent s’appuyer les mouvements réformateurs ».
Dadéou Abrahamane, représentant du directeur général de l’ISPRIC, conseiller en charge de la coopération internationale, a, au nom de l’ISPRIC , donner les raisons de ces séries de conférences débats, avant de remercier les conférenciers, venus loin, pour partager leurs savoirs, expériences à l’endroit des étudiants de l’Univers des experts. L’idée de cette conférence sur l’éthique islamique des affaires : les vertus d’une autre finance, et celle qui s’est tenue hier jeudi sur « Révolution digitale et les défis du Marketing », à l’endroit des étudiants et auditeurs de l’ISPRIC, s’explique. « ISPRIC c’est en tout l’Univers des experts. Nous n’excluons à ISPRIC aucun savoir, qu’il soit théorique, pratique. Dans ce sens ISPRIC offre des formations diplômant es et continues. Et pour palier à la théorie, nous initions des conférences qui vont traiter de plusieurs thématiques pour permettre à nos étudiants et auditeurs, de pouvoir bénéficier de l’expertise, expériences des professeurs chercheurs de haut niveau dans leurs domaines. Ceci, pour permettre à nos étudiants, des auditeurs de pouvoir bénéficier de l’expertise afin de renforcer davantage les connaissances théoriques qu’ils parviennent à acquérir au sein de l’ISPRIC. Que faire pour promouvoir les banques islamiques ? Pourquoi ne se développement-elles pas ? Finances-t-elles le terrorisme ?, étaient entre autres questions posées par l’assistance. Le Pr émérite Geneviève Causse n’a esquivé aucune question.
Hadama B. Fofana
Le republicain mali