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Banques et assurances : En grève le 26 juillet

Le coup de sang du syndicat est consécutif à la non satisfaction d’une pile de revendications dont une a trait à la réintégration de tous les travailleurs licenciés ou rétrogradés pour des raisons syndicales.

Le Syndicat national des banques et établissements financiers (Synabef) bande les muscles. Il menace de déclencher une grève de 72 heures reconductible à 96 heures à partir du 26 juillet prochain et ne fait plus mystère de son intention de paralyser l’économie malienne si d’ici là il n’obtient pas pleine et entière satisfaction de ses revendications portant, entre autres, régularisation de tous les intérimaires dans les entreprises ( commerce, microfinance) d’ici le 31 décembre 2024, la mise en œuvre immédiate et effective des accords signés par les entreprises pétrolières du Groupement professionnel des pétroliers (GPP) et du GMPP, le respect de la liberté syndicale et des droits syndicaux dans les entreprises, notamment à SGDS, BEREBEN et la Société de Transport Karka (SOTRAKA), la réintégration de tous les travailleurs licenciés illégalement ou rétrogradés pour des raisons syndicales et le paiement de leurs salaires pendant leur absence au dépôt SANKE, à BEREBEN et au dépôt Tabakoto de Vivo Energy.

Autres revendications soulevées : l’arrêt immédiat des abus de la justice à l’encontre des banquiers et la libération immédiate des camarades détenus, le rétablissement immédiat des avantages en matière de prêts au personnel à la Banque of Africa (BOA) et le respect des accords signés avec le comité syndical par la direction générale de la Banque pour le commerce et l’industrie (BCI), la mise en place de dispositifs favorisant la promotion des compétences en interne dans les établissements bancaires, les assurances et les systèmes financiers décentralisés, le strict respect du décret n°148 PG-RM du 22 novembre 1971, fixant les modalités de gestion et de financement du fonds social par toutes les entreprises, ainsi que la mise en place de la convention collective des industries pharmaceutiques.

A moins d’un accord avec le gouvernement, la grève sera reconductible à 96 heures à partir du lundi 31 juillet à minuit jusqu’au jeudi 3 août 2023 à minuit.

Le risque d’un durcissement du mouvement est que les distributeurs automatiques n’auront plus de billets à distribuer à la population. La carte bancaire, en plus de permettre le retrait d’argent liquide auprès des distributeurs, permet aussi d’effectuer les transactions directement.

Grève la plus décriée

 Ces dernières années, le syndicat s’est signalé à maintes reprises à l’attention des usagers de banques et établissements financiers par des grèves jugées dérangeantes et mal fondées. Comme celle de 72 heures allant du 27 au 29 octobre 2021 et qui était fondée sur des
revendications relatives à “la relecture de la convention collective des banques, établissements financiers et assurances”, l’augmentation de la grille de salaire 35%, la réintégration de Mme Kane Djénébou Sall, licenciée de la BDM-SA pour “vol” et des travailleurs licenciés pour motif économique d’Ecobank Mali, le départ de la Direction de la BDM-SA, de Bréhima Amadou Haïdara et Fantamady Keïta.
Cette grève tant décriée de l’histoire n’a pas été suivie par les comités syndicaux de plusieurs banques qui l’ont jugé inopportune et irrespectueuse des valeurs et principes des banques. Plus précisément, les comités syndicaux de la BDM-SA, de la BNDA et de la BSIC ont décidé de ne pas observer le mot d’ordre de grève.

Fanfan

L’Informateur

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