L’accord céréalier a expiré lundi soir à Istanbul.
La décision russe de suspendre l’accord qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire malgré la guerre en Ukraine a provoqué de nombreuses réactions. L’union africaine, par la voix du président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, “regrette la suspension de l’Initiative céréalière de la mer Noire, que l’Union africaine avait soutenue très tôt”, a-t-il déclaré mardi 18 juillet sur son compte Twitter. “J’exhorte les parties prenantes à résoudre les problèmes pour permettre la reprise du passage continu et sécurisé des céréales et engrais d’Ukraine et de Russie vers les régions qui en ont besoin, notamment l’Afrique”, a-t-il ajouté.
Signé en juillet 2022 à Istanbul et déjà reconduit à deux reprises, l’accord céréalier a expiré lundi soir à Istanbul. En un an, il a permis de sortir près de 33 millions de tonnes de céréales des ports ukrainiens, essentiellement du maïs et du blé, contribuant à stabiliser les prix alimentaires mondiaux et à écarter les risques de pénurie. Moscou a refusé de le prolonger en se plaignant d’entraves à ses propres livraisons de produits agricoles et d’engrais et en estimant qu’il n’avait pas permis autant que prévu de livrer des céréales aux pays pauvres.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a regretté cette décision en soulignant que “des centaines de millions de personnes” étaient menacées par la faim et qu’elles allaient en “payer le prix”. En Afrique, les prix des céréales ont grimpé à la suite de la baisse des exportations engendrée par la guerre en Ukraine, aggravant les effets parfois dévastateurs des conflits locaux et du changement climatique.
Source : boursorama.com