Selon le rapport annuel de la FAO sur la sécurité alimentaire dans le monde, la proportion de personnes victimes de sous-alimentation a légèrement reculé en 2022 pour s’établir à 9,2 % de la population, contre 9,3 % en 2021, un niveau toutefois largement supérieur à celui de 7,9 % enregistré en 2019 avant la pandémie de Covid-19.
À LIRE AUSSILe spectre de la famineCette part était même tombée à un plancher historique de 7,6 % en 2017, après avoir connu plusieurs décennies de baisse continue. Pour mémoire, un habitant de la planète sur trois souffrait de sous-alimentation en 1960 et encore un sur cinq en 1990. Au total, on estime que 735 millions de personnes souffraient de faim chronique en 2022, soit quatre millions de moins qu’en 2021, mais 122 millions de personnes de plus qu’en 2019.
L’Afrique durement touchée
La FAO note que la stabilisation observée en 2022 masque des différences considérables entre les régions. En recul en Asie du Sud et de l’Est et en Amérique latine, la sous-alimentation continue au contraire d’augmenter en Asie de l’Ouest, dans les Caraïbes et en Afrique. La proportion de la population qui souffre de la faim est bien plus importante en Afrique que partout ailleurs, atteignant près de 20 %, contre 8,5 % en Asie, 6,5 % en Amérique latine et dans les Caraïbes et 7 % en Océanie. Les projections indiquent que près de 600 millions de personnes seront en situation de sous-alimentation chronique en 2030.
Source : yahoo.com