Peut-on ainsi parler d’un début de départ de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité au Mali ? La réponse à cette question sera connue sous peu de temps.
Après Bandiagara, dans une lettre adressée au préfet du cercle de Bankass, le 3 janvier 2020, le conseil local et communal de la jeunesse demande le départ immédiat de la Minusma de cette localité. Représenté par les présidents des conseils local et communal de Bankass, Issa Guindo et Mamoudou Guindo, le Conseil local et communal de la jeunesse précise être sensible à la souffrance qu’endure la population à cause de cette crise sécuritaire. Ils disent être conscients du « jeu de trouble » de la Minusma, qui souhaite, selon eux, « tout sauf la paix » dans le cercle.
En plus, la jeunesse de Bankass se dit consciente « des viols » perpétrés sur des jeunes filles par les agents de la Minusma dans les villages de Sadia et de Boundou-Samba. Aussi, elle se dit consciente du refus de la Minusma à montrer sa bonne foi à travers des patrouilles avec les FAMA et la sécurisation de l’axe Bankass-Bandiagara qui est, selon la jeunesse de Bankass, à l’origine de plusieurs pertes en vies humaines des citoyens. Après avoir décelé « l’hypocrisie et l’inefficacité » de cet organe onusien, les jeunes ont sollicité auprès du préfet de Bankass : « le départ de la Minusma au plus tard le 10 janvier ».Passé ce délai, ils précisent être dans l’obligation de « passer par d’autres voies » pour la faire partir.
La rédaction
Source : LE PAYS