Gynécologue-obstétricien, enseignant à la Faculté de médecine, Dr. Ibrahima Ongoïba a été victime d’un braquage le 26 juin dernier à son domicile au quartier Banconi Razel. Braquage à la suite duquel, il n’a pas survécu. Ce décès tragique qui aurait pu être évité a été occasionné par un certain nombre de faits.
D’abord, faut-il le rappeler, Dr Ongoïba a été touché d’une seule balle au niveau de l’abdomen. Les deux malfrats qui se sont introduits chez lui à 4 h du matin n’ont tiré qu’une seule fois quand Dr Ongoïba par un bruit réveillé a voulu savoir ce qui se passait dans son salon. C’est en ouvrant la porte de sa chambre pour voir dans le salon qu’il a été touché.
Après leur seul coup de feu, les deux bandits paniqués ne pouvaient que prendre la fuite. Mais en s’enfuyant, ils emportèrent avec eux le téléphone portable de feu Dr Ongoïba. C’est le vol de ce téléphone qui est une des premières causes qui a occasionné le décès de Dr Ongoïba car, dit-on, il venait de perdre tout moyen de contacter ses camarades médecins.
Manque de plateau technique
C’est dans cette triste situation que Dr Ongoïba a été transporté par une connaissance dans une clinique non loin de son domicile, de là il sera ensuite conduit au centre de santé de Korofina. Là encore aucune possibilité, Dr Ongoïba est à l’hôpital Gabriel Touré puis à l’hôpital Point du G où il rendit l’âme vers 5h du matin en cours de route, mort à la suite d’’une hémorragie interne qui aurait pu être contrée s’il y avait le plateau technique adéquat.
Le laxisme d’un voisin
Au quartier Banconi-Razel, les témoignages vont bon train sur ce drame. Et le plus écœurant, c’est celui de ce voisin à feu Dr Ongoïba qui dit avoir vu depuis le toit de sa maison les bandits se balader dans les parages à la quête d’une maison à braquer. Qu’a-t-il alors fait ? Rien du tout, il dit être resté jusqu’à ce que les bandits s’éloignent de sa maison alors qu’il suffisait d’un petit ‘’hé’’ de sa part pour que les malfrats sachent que tout le monde ne dort pas ou encore crier à haute voix pour alerter l’entourage ou encore appeler la police au 80 00 11 15, le 80 00 11 14 pour la gendarmerie.
Source: La Sirène