Des milliers de Bamakois ont marché hier après-midi pour l’unité du pays. Cette marche est une initiative de plus d’une quarantaine d’associations de la société civile. L’objectif de cette marche était clair, comme l’on pouvait le lire sur les banderoles déployées. « Non à la partition de notre pays », « Non au fédéralisme », « Non à l’indépendance, non l’autonomie, non à l’Azawad », tels sont quelques slogans choisis.
Les observateurs sont formels. Jamais depuis des années une marche n’avait mobilisé autant de monde. L’initiative a vu marcher ensemble, toutes les confessions religieuses, les organisations de la société civile, les partis politiques de la majorité et de l’opposition.
Dans la foule, l’on pouvait reconnaître entre autres, Adama Traoré, le porte-parole de la Plateforme, l’Abbé Dembélé de l’Eglise catholique, le Pasteur Goïta de l’Eglise protestante, Amadou Bocar Tékété du Conseil national de la société civile, Mohamed Macky Bah de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA), l’honorable Bajan Ag Hamatou député élu à Ménaka, les leaders musulmans, Mahmoud Dicko et Ousmane Madani Haïdara, plusieurs chefs de partis de la majorité comme de l’opposition, et d’associations humanitaires comme Almahady Moustapha Cissé, le président du Collectif Cri de Cœur
La manifestation bien encadrée par les services de maintien de l’ordre a débuté à l’heure indiquée, c’est-à-dire à 16 heures. Elle est partie de la Place de la liberté pour prendre fin au pied du monument de l’Indépendance.
Tout au long du trajet, les manifestants scandaient « Maliba tè kila » (le Grand Mali est indivisible en langue nationale bambara). Arrivés à la Place de l’Indépendance où une tribune avait été dressée, les marcheurs ont été félicités par les organisateurs pour la grande réussite de cette démonstration de force en faveur d’un Mali Un et Indivisible.
Dans une déclaration, la société civile malienne réaffirme qu’elle « soutient le dialogue intra et intercommunautaire pour raffermir la cohésion sociale très entamée » et son « engagement à veiller et à rester fidèle à la devise du Mali : Un Peuple, Un But, Une foi ».
À cet effet, « nous société civile du Mali, disons : Non à toute forme d’indépendance, d’autonomie, de fédéralisme et de statut particulier ».
Le président du Collectif Cri de Cœur a tenu à rappeler qu’un « Mali désintégré n’aura plus de force ». « Nous sommes pour le Mali, un et indivisible. Ce n’est pas le moment de morcelé le Mali que nos parents nous ont légué », a-t-il lancé.
Les deux grands imams, Mahmoud Dicko et Ousmane Madani Haïdara ont rassuré les marcheurs quant aux rumeurs de division entre les leaders religieux. Ils ont précisé que cette marche n’avait rien de politique, mais qu’elle a été organisée pour rappeler que le Mali restera « Un peuple, Un but, Une Foi ».
La marche a pris fin sans incident vers 17h 30. Le moins que l’on puisse dire est que les Maliens se sont retrouvés dans un bel élan d’unité à travers cette grande marche. C’était l’objectif recherché. C’est atteint.
A.DIARRA
source : essor
