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Bamako : les rackets des policiers coûtent plus de 6 millions de Fcfa par jour aux citoyens

La cote de popularité de tous les politiciens est en baisse, y compris celle du président IBK. Modibo Sidibé, dont la popularité est passée de 68% à 17%, aura intérêt à se rapprocher davantage de la population afin de paraître beaucoup plus sociable à leurs yeux.  Soumaïla Cissé, dont la cote est passée de 73% à 37%, aura intérêt à tenir compte de l’opinion publique avant de faire ses déclarations. Pour le président de la République, IBK, qui est passé de 83% à 65%, il devrait faire le plein sur les aspects qui ne dépendent que de nous et communiquer en avance sur les grandes décisions prises. Si IBK veut que les pauvres bamakois sentent un changement, qu’il fasse alors arrêter les rackets des policiers qui nous coûtent  plus de 6 millions de Fcfa par jour.

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Tels sont les résultats du sondage d’opinion réalisé par l’Institut de sondage GISSE (Groupement d’Intérêt Scientifique des Statisticiens Économistes), dirigé par son directeur Sidiki Guindo, auprès de la population de Bamako de 18 ans ou plus.

 

Concernant Modibo Sidibé, juste avant les candidatures pour l’élection 2012, au moment où on ne connaissait pas encore le candidat de l’Adéma, la proportion de personnes ayant une image positive de lui était de 67.7% en 2011. Après le coup d’État, avec les mauvaises publicités autour de sa personne, sa cote de popularité est passée à 25.8%. Au moment de la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, la cote de popularité du candidat des Fare était  de 29.3%. À deux mois des élections  de 2013, elle était de 19.0%. Enfin, à une semaine des élections, sa cote était à 16.7%. Depuis lors, selon le sondage, le candidat n’a plus amélioré de manière significative son score. Les résultats de ce sondage ont montré que la population attend du candidat des Fare plus d’implication dans les actions sociales. Il aura donc intérêt à paraître beaucoup plus  sociable aux yeux de la population.

 

Quant à Soumaïla Cissé, juste avant les candidatures pour l’élection de 2012 (sondage réalisé en 2011), la proportion de personnes ayant une image positive de cette personnalité était de 72.9%. Après le coup d’État, avec les mauvaises publicités sur sa personne, combinées à la mauvaise communication du candidat, son score est passé à 33.6%. Au moment de la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, elle était de 34.1% et à deux mois des élections de 2013, sa cote est passée à 31.9%. Une semaine avant les élections, elle était à 37.7%. Après l’élection du président IBK, pour son comportement démocratique consistant à aller féliciter son concurrent en famille, sa cote est passée à 55%.

 

Cependant, avec ses différentes déclarations qui ne correspondent pas souvent à l’avis de la majorité, elle  est revenue à 36.5%.  Ce candidat doit revoir sa stratégie de communication, faute de quoi, il sera difficile qu’il gagne la confiance des Maliens. À titre d’exemple, alors qu’il était l’un des meilleurs candidats avant le coup d’État (cote de popularité 72.9%), Soumi, à cause de ses différents agissements combinés à la mauvaise publicité, a finalement été considéré par la population comme un des ennemis du pays. Ceci a fait passer sa cote de 73% à 34% (son comportement a fait croire à la population qu’il est le défenseur d’ATT).

Un autre constat, après la visite ratée du Premier ministre Moussa Mara à Kidal, Soumi demandait la démission de ce dernier, tandis que, selon les sondages à l’époque, plus de 90% de la population était pour le maintien du Premier ministre à son poste. Ces genres de comportements ont porté un coup sérieux à  la popularité de l’honorable Soumaïla Cissé. Il a donc intérêt à se faire conseiller davantage et à évaluer l’opinion publique avant toute déclaration.

 

En ce qui concerne le président IBK, juste avant les candidatures pour l’élection 2012, la proportion de personnes ayant une image positive de sa personnalité était de 79.6% (sondage 2011). Après le coup d’État, cette proportion est passée à 76.4%. Au moment de la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, la cote de popularité d’IBK était  à 75.1%, alors qu’à deux mois des élections de 2013, elle était à 63.4%. À une semaine des élections, sa cote a atteint 83%. Selon les résultats du sondage du 28 au 30 novembre 2014 (donc avant la libération des terroristes), sa cote de popularité était à 65%. Au jour d’aujourd’hui, elle  ne doit pas dépasser les 65%. La baisse de 83% à 65% n’est pas négligeable, vu son niveau de responsabilité et la forme des différentes crises au Mali. Le président de la République aura intérêt à faire le plein sur toutes les actions qui ne dépendent que du Mali.

 

Par ailleurs, indique M. Guindo, dans les derniers sondages, la population reconnaît une baisse significative de la corruption au niveau du foncier. Alors que concernant les policiers, selon les estimations, dans le récent sondage du 28 au 30 novembre 2014, les rackets faits par les policiers de la circulation coûtent au moins 6 millions de Fcfa par jour aux pauvres citoyens de Bamako. En une année, ces rackets  coûtent plus de 2 milliards  de Fcfa aux Bamakois. Au même moment, plus de 47 motos Djakarta sont volées par jour. «Si le président veut que les Bamakois sentent un changement, qu’il fasse alors arrêter les rackets des policiers», croit savoir M. Guindo.

Source: Autre presse

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