Le 25 mars dernier, le Mali enregistrait ses deux premiers cas de Coronavirus. Il s’agissait de deux personnes de nationalité malienne rentrées de France les 12 et 16 mars dernier. 24 heures plus tard, deux nouveaux malades du Covid-19 sont identifiés.
Il s’agit, cette fois-ci, d’une dame de 59 ans récemment rentrée de Paris et ayant séjourné au Burkina et un homme de 42 ans qui n’a effectué aucun voyage récent. En l’espace de trois jours, en définitive, le nombre de personnes atteintes par le Covid 19 est passé donc de 2 à 11. Au cours d’un point de presse, le coordinateur national de la riposte contre cette pandémie faisait état de sept nouveaux malades encensés aux niveaux des services de santé. Le premier est un homme de 88 ans originaire de Yélimané arrivé à Diboli le 16 mars 2020 en provenance de la France et en transitant par le Sénégal. Un cas résident en Commune I et un autre de la Commune VI de Bamako sont aussi rentrés au Mali après un séjour à l’étranger, tandis que quatre autres malades ont été infectés sur place à Bamako. Trois d’entre eux vivent en commune II et l’autre en Commune III du District de Bamako.
En tout état de cause, a la date d’hier dimanche, les investigations déclenchées à partir des deux premiers cas ont conduit à la mise en quarantaine de plus de 300 personnes au total. Ce qui non seulement explique la flambée du nombre de malades qui atteint déjà la vingtaine, tandis que les résultats de 18 tests sont attendus pour la journée d’aujourd’hui.
Face à l’affluence qui s’annoncé, les services de santé ne croisent pas les bras. «Tous les malades enregistrés sont pris en charge par les autorités sanitaires du pays », a assuré Dr Ag Iknane en indiquant par la même occasion que les équipes de recherche sont très actives pour détecter des cas. Pour ce faire, le pays dispose, selon nos sources, de plus de 200 000 tests et d’autant de masques pour le personnel soignant. Le dispositif de prise en charge des malades comprend par ailleurs 35 appareils respirateurs déjà disponibles et 8 autres en voie d’être acquis, même si pour l’heure aucune des personnes atteintes ne souffre de détresse respiratoire.
Amidou Kéita
Source : Le Témoin