Un communiqué officiel émanant de la Cour suprême, parvenu à notre rédaction ce mardi, vient rappeler une échéance cruciale à l’attention des anciens partis politiques du Mali. Le président de la section des comptes de la Cour, dans le cadre de l’audit du financement des partis politiques couvrant la période de juillet 2000 à mai 2025, convie les ex-formations politiques à s’acquitter de leurs obligations comptables avant le 30 juin 2025.
Bamada.net-Selon les termes du communiqué, les présidents des ex-partis politiques sont invités à prendre toutes les dispositions nécessaires pour procéder au dépôt des documents financiers requis auprès de la section des comptes de la Cour suprême.
Les pièces exigées comprennent notamment :
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Les copies des états financiers de chaque année ;
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Les pièces justificatives des dépenses engagées ;
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Les journaux de banque et de caisse ;
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Les relevés bancaires et les états de rapprochement bancaire ;
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Ainsi que tous les documents retraçant la situation annuelle des ressources obtenues et utilisées.
Cette opération d’audit s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence dans la gestion des fonds publics alloués aux partis politiques, notamment dans un contexte de réformes institutionnelles en cours et de restructuration du paysage politique malien, marqué par la dissolution ou la mise en veille de nombreuses formations.
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Le communiqué précise en outre que les présidents ou représentants des partis concernés peuvent prendre attache avec les services compétents de la section des comptes pour toute information complémentaire ou clarification nécessaire au dépôt de leurs dossiers.
Un rappel au devoir de redevabilité
Il convient de rappeler que le financement public des partis politiques au Mali obéit à un cadre juridique précis, notamment aux principes de justification, de traçabilité et de contrôle de l’utilisation des fonds publics. Dans ce contexte, les états financiers et pièces justificatives constituent des éléments essentiels pour assurer la redevabilité des structures politiques vis-à-vis de l’État et des citoyens.
Le respect de cette échéance du 30 juin 2025 conditionne potentiellement les suites administratives, voire juridiques, qui pourraient en découler en cas de non-conformité ou d’absence de dépôt des documents requis.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net