C’est un Assarid Ag Imbarcaouane très déçu par les propos du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Mohamed, que nous avons rencontré ce mercredi 29 janvier 2014 à l’ACI 2000.
Déçu et inquiet par rapport aux propos que son ministre des Affaires étrangères a tenus à Addis Abeba où il accompagne le président de la République dans le cadre du sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union africaine prévu jeudi 30 et vendredi 31 janvier. A la question de savoir si on doit comprendre que la médiation algérienne sonne la fin de celle du Burkina Faso, le ministre Zahabi a d’abord déclaré aux médias qu’il estime que le Burkina ne doit pas s’offusquer car, « on est médiateur quand on vous sollicite ». Il a ensuite ajouté que « tous ceux qui connaissent les dossiers savent que l’Algérie est incontournable dans ce dossier ».
Voilà des propos qui n’ont pas du tout été du goût de l’ex-député de Gao, Assarid Ag Imbarcaouane.
En nous rencontrant ce mercredi, ce touareg a dit qu’il ne souhaite pas que le Burkina Faso soit dessaisi du dossier et qu’il faut que Blaise reste le médiateur de la Cédéao. Selon lui, en dessaisissant le Burkina de la médiation, on risque d’avoir la Cédéao sur le dos. Il a ajouté que les Burkinabè sont noirs comme nous, ils nous aiment. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie. A l’en croire, c’est Blaise qui a accepté de loger les rebelles, histoire de pouvoir trouver une solution à la crise. « Je n’ai jamais été un pro-Algérie ».